A l’occasion du cinquantième anniversaire des premiers pas de l’Homme sur la lune, le Grand Palais propose de célébrer la longue relation qui unit l’humanité à son satellite préféré. L’exposition “La Lune. Du voyage réel aux voyages imaginaires” est à découvrir du 3 avril au 22 juillet.
Au Grand Palais, les commissaires de l’exposition « La lune. Du voyage réel au voyages imaginaires » ont souhaité « mettre en exergue les rapports que les hommes entretiennent avec cet astre depuis la nuit des temps”
21 juillet 1969. Neil Armstrong, le chef de la mission Apollo 11, pose le pied sur la lune. Au moment où sa botte foule le sol, il prononce ces paroles restées gravées dans la mémoire collective : “C’est un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité. » Cinquante ans plus tard, ce satellite quatre fois plus petit que la Terre fascine toujours autant. Pour célébrer cet anniversaire, le Grand Palais a décidé de créer une exposition à la hauteur de l’événement : “La Lune. Du voyage réel aux voyages imaginaires”. Un titre volontairement éloquent puisque ce “voyage” propose aussi bien des photographies inédites et des échantillons lunaires rapportés par les trois cosmonautes américains (Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins) que des peintures très oniriques accompagnées de poèmes qui invitent au recueillement (Clair de Lune sur le Port de Boulogne de Manet, Lever de lune sur un bassin de Boudin, At the bottom of the Shell de Miro,…). “Nous avons souhaité mettre en exergue les rapports que les hommes entretiennent avec cet astre depuis la nuit des temps”, insistent les deux commissaires, Alexia Fabre (conservateur en chef du MAC/VAL) et Philippe Malgouyres (conservateur en chef du patrimoine au musée du Louvre).
La dimension politique n’a pas été oubliée pour autant. Alors que les œuvres des artistes Aleksandra Mir (First Woman on the moon) et Sylvie Fleury (First Spaceship On Venus) soulignent l’absence des femmes des vols spatiaux, celles de Yinka Shonibare (Vacation, 2000) et Gwen Rouvillois (Propriété lunaire) évoquent la tentation d’une colonisation et la possible exploitation des ressources lunaires. A noter également une oeuvre maîtresse : la toute première représentation de la lune observée depuis un télescope pointé vers le ciel. Réalisé à la plume et l’encre par Thomas Harriot, ce dessin date du 26 juillet 1609… Décidément !
Que les amateurs d’objets se rassurent : ils n’ont pas été oubliés ! Quelques belles pièces peuplent cette déambulation en cinq actes. Parmi eux, une reproduction de la lunette de Galilée d’après l’original du Museo Galileo de Florence, une horloge astronomique de 1699 prêtée par l’Observatoire de Paris ou encore quelques calendriers lunaires sur papier, bois et cuir. Mais parce que la lune n’est jamais la même et qu’elle aime même disparaître, cette exposition propose de partir à la rencontre de ses différentes facettes. Tantôt caressant (Le Paysage bleu et Les Amoureux de Chagall), tantôt changeant (Inconstance de Janssens), tantôt funeste (Young et sa fille de Vafflard), cet astre lumineux ne laisse quiconque indifférent. C’est en tous cas avec cette impression que l’on quitte les murs du Grand Palais, presque déçus que le passage à l’heure d’été empêche de prolonger ce tête à tête privilégié.
- Exposition “La Lune. Du voyage réel aux voyages imaginaires” du 3 avril au 22 juillet 2019 – Grand Palais, 3 Avenue du Général Eisenhower,75008 Paris 8
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