camille lellouche
L'actrice, humoriste et chanteuse Camille Lellouche. Photo Boby

Musique. Camille Lellouche, Gaël Faye, S+C+A+R+R, Laura Cahen et Estelle Meyer figurent au programme de notre sélection de clips cette semaine. 

camille lellouche
L’actrice, humoriste et chanteuse Camille Lellouche. Photo Boby

Camille Lellouche Je remercie mon ex

Actrice, humoriste et chanteuse, Camille Lellouche joue de ses trois casquettes avec un réel talent. Elle a ému le public cet été avec le titre « Mais je t’aime » en duo avec le slameur Grand Corps Malade, dont le clip a été vu plus de 47 millions de fois. Candidate du télé-crochet The Voice en 2015, elle s’est révélée sur scène grâce à l’humour et à son one-woman-show « Camille en vrai » et s’écarte aujourd’hui de la comédie, revenant à la chanson en solo avec « Je remercie mon ex ». Un premier single et un clip, où plutôt que d’en vouloir à son ancien compagnon, elle lui dit merci pour la nouvelle vie que la séparation lui a fait connaître : « Depuis que t’es parti aujourd’hui tout va mieux dans ma vie. T’as refermé la porte, en un clin d’œil c’était fini. Grâce à toi tout va bien, tout va mieux, tout est doux. Grâce à toi je respire et je me rends pas ouf  » d’une voix légèrement cassée sur une mélodie aux contours R&B. Une chanson sensible sur le thème de la rupture amoureuse, qui marque déjà la fin de l’année, cumulant plus de 720 000 vues sur Youtube. De quoi patienter avant la sortie chez Wagram music de son premier album en 2021.

gael faye
Gaël Faye

Gaël FayeLueurs

Auteur-compositeur-écrivain, Gaël Faye, dont le premier roman « Petit Pays » a rencontré un énorme succès, a récemment sorti « Lundi Méchant ». Un second album où il confronte son regard aux difficultés du quotidien au travers de titres poétiques, où l’on voyage de New-York à Zanzibar. Un univers transculturel porté par un artiste conscient des réalités , des injustices et des violences du monde. En témoigne son nouveau single et clip « Lueurs ». Un titre qui résonne avec l’actualité, écrit en rentrant de la manifestation de soutien à George Floyd, en juin: « J’peux plus respirer Leurs genoux sur mon cou, leur permis de tuer » chante Gaël Faye « Le réel est violent comme une jungle à Calais Un Congo-océan, tant d’offenses à laver J’essuie les crachats, j’arrache des murs de France les sourires Banania Et nos enfants qui viennent seront dignes et debout Debout, dignes, dignes et debout ». Fort et puissant.

s+c+a+r+r
S+C+A+R+R

S+C+A+R+R In my head

On ne sait rien ou presque de l’énigmatique S+C+A+R+R, qui laisse filtrer les infos sur sa bio au compte-goutte, pour mieux aiguiser la curiosité. S+C+A+R+R est l’homme de l’ombre. Tout juste sait-on que ses chansons sont produites par Dan Lévy, le fondateur du groupe pop-rock The Dø, lequel attendait depuis des années une telle rencontre artistique :« Il y a quelques années, j’ai reçu des démos par courrier. J’ai adoré chacune de ces 19 chansons » raconte-t-il : « Il débarqua la 1ere fois début 2019, la nuit, j’ai vu une voiture s’engouffrer dans l’allée. Toute petite voiture, d’un rouge vif, brillant. Mais complètement défoncée. Et puis je l’ai vu. Sa silhouette se découpait dans ses phares, l’éclairant par derrière. Il m’a paru immense, costaud, dans son pantalon un peu trop court, et son pull près du corps. Et puis on s’est mis à bosser en studio… »

Après les morceaux « White Lies » et « What Do You Need ? », S+C+A+R+R a publié en mars dernier le très classe « The Rest Of My Days », un clip en noir et blanc aux images léchées, vu plus de 2 millions de fois sur Youtube, où on le voit danser masqué de manière décontractée et très groovy, dans des ambiances de pop synthétique à la Daft Punk. Une ascension stoppée à cause de la pandémie, qui devait se concrétiser par un premier concert aux Transmusicales de Rennes en décembre, qui n’a pas pu avoir lieu. Pas de quoi décourager S+C+A+R+R qui vient de sortir le clip « In my head », titre plus introspectif, également très dansant. Un projet aussi mystérieux qu’original, qu’il dévoilera lors d’un live très attendu à la Gaîté Lyrique à Paris le 7 avril 2021.

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Laura Cahen dans le clip « Cavale ». Capture d’écran Youtube

Laura CahenCavale

De Laura Cahen, on se souvient d’un premier album « Nord » paru en 2017, qu’elle a présenté sur de nombreuses scènes, dont le Printemps de Bourges et les Francofolies. Depuis, silence jusqu’à la parution à l’automne 2019 du titre « La complainte du soleil », ballade à la guitare extraite de la B.O du film « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin. La chanteuse est de retour avec « Cavale ». Un clip où apparaissent deux femmes en recherche de liberté, l’une rebelle, l’autre militaire, dont les regards intenses se croisent au milieu d’un stade, sur fond de voix aérienne de Laura Cahen :« en écoutant les textes de Laura, j’ai eu instantanément envie de porter ses paroles à l’image et d’imaginer une mise en scène portée sur le female gaze, le regard féminin » avance le réalisateur Edie Blanchard : »On manque aujourd’hui d’un nouvel érotisme, de personnages féminins forts qui s’assument, qui font preuve de sororité… C’est tout un univers à explorer et à réinventer sans cesse ».

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Estelle Meyer dans le clip « Donne-moi une chambre orientale ». Capture d’écran Youtube

Estelle MeyerDonne-moi une chambre orientale

Voilà un clip un peu fou. On y remarque Estelle Meyer, laquelle a revêtu ses plus belles dorures pour nous emmener dans cette histoire de désirs et de plaisirs charnels baptisée  » Donne-moi une chambre orientale ».

Actrice et chanteuse, Estelle Meyer est une artiste polymorphe sortie du Conservatoire d’Art Dramatique. Aimant autant les planches que le 7ème art, on la vue au théâtre et au cinéma, jouant dans « Rêves de Jeunesse » d’Alain Raoust, de « Garçon chiffon » de Nicolas Maury ou encore dans la saison 4 de la série télé « Dix pour cent ». Incandescente, férue de rituels, on dit volontiers d’elle qu’elle est une « chamane moderne » et une « poétesse rock ». Elle le prouve aujourd’hui avec un clip onirique, sensuel et follement délirant réalisé par Caroline Deruas. Un titre issu de son premier EP « Sous ma robe, mon cœur », à la fois féminin et féministe, comme l’explique Estelle Meyer: « ce clip rend aux femmes avec humour, ardeur et truculence leur animus pénétrant et désirant, la liberté d’être sujet et non objet du désir et de dévorer sans pudeur l’objet rêvé dans un festin de fantasmes enfin assouvis. »  

Victor Hache

 

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