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Bryan Ferry

Télé. Inventeur du glam rock au début des années 1970 avec son groupe mythique Roxy Music, le dandy Bryan Ferry a traversé au sommet cinquante ans de pop anglaise. Retour sur la carrière du rocker chic, lequel considère la musique comme un art total, au travers d’un documentaire de Catherine Ulmer Lopez sur la vie de cet enfant du Swinging London grandi dans l’Angleterre ouvrière de l’après-guerre, devenu gentleman crooner. A voir vendredi 11 décembre sur Arte– 22:25

Mèche désinvolte, regard gris et sex-appeal contenu, Bryan Ferry reste, à côté du flamboyant Bowie, l’autre icône du glam rock

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Bryan Ferry, icône du glam-rock au début des années 1970

Depuis un demi-siècle, il promène son timbre de velours irrésistible, sa silhouette de dandy anglais et ses mélodies chaloupées, qui balancent au sommet des charts. Mèche désinvolte, regard gris et sex-appeal contenu, Bryan Ferry reste, à côté du flamboyant Bowie, l’autre icône du glam rock, genre émergé d’outre-Manche à l’aube des années 1970, entre les mouvements hippie et punk.

Brûlant d’énergie pure et d’audace synthé instillée par Brian Eno avec son groupe Roxy Music − dont les pochettes cultes aux pin-up provocantes affolent les fans −, ce fils d’un paysan devenu mineur du nord de l’Angleterre, passé par les Beaux-Arts de Newcastle, électrise la scène British avec un rock décadent, haletant et stylé, dont le futurisme se mâtine de romantisme.

Essayer d’apporter de la nouveauté, comme le faisait le pop’art, auquel il s’est très tôt intéressé, tenter de nouvelles expériences sonores à travers l’utilisation des synthétiseurs, peu utilisés à l’époque, telle a toujours été la ligne directrice de l’esthétique musicale de Bryan Ferry : « J’ai toujours voulu faire mieux que précédemment. Une œuvre se construit au fil des ans et on espère qu’elle ne cessera de s’améliorer. C’est un processus de découverte de soi, différent du reste » raconte-t-il.

Enfant du Swinging London et de ses outrances autant que star sacrée des eighties, cet esthète avant-gardiste, revenu des addictions et des honneurs, a su séduire le public, grâce à l’univers envoûtant de ses concerts et albums. Des magnétiques « Do the Strand » et « Love Is the Drug » au sensuel « Avalon » en passant par « Jealous Guy » ou « Slave to Love », le chanteur et pianiste à la classe insolente se pose, en solo, en crooner de charme.

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Bryan Ferry

Traversant les modes avec une élégance absolue, cet amateur d’art, de cyclisme et de jazz, inspiré par Marcel Duchamp et Billie Holiday, n’a cessé de se réinventer. Une épopée rock qui témoigne de l’esprit de la pop anglaise, qui infuse encore des groupes comme Franz Ferdinand et beaucoup d’autres.

Texte Arte et V.H.

  • Documentaire « Bryan Ferry. Don’t Stop The Music » de Catherine Ulmer Lopez (France, 2020, 52mn). A voir sur Arte: 11 décembre 2020 – 22.25 / 20 décembre 2020 – 9.35 / 26 décembre 2020 – 5.20 / 2 janvier 2021 – 1.45

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