Affaiblie par le Covid, Marianne Faithfull ignore si elle pourra rechanter

Musique. Atteinte d’une forme grave du Covid-19, Marianne Faithfull craint de ne pas pouvoir rechanter. La chanteuse britannique âgée de 74 ans, sort vendredi « She walks in beauty », un album enregistré chez elle avant sa maladie, où elle récite des poèmes mis en musique, avec la complicité du multi-instrumentiste australien Warren Ellis.

Marianne Faithfull: « Cette pandémie m’a salement touchée, j’ai failli mourir, et maintenant j’ai ce qu’on appelle un Covid long, je souffre des poumons et je ne peux pas parler très longtemps… »

Atteinte d’une forme grave du Covid-19 qui lui a valu d’être hospitalisée durant plus de trois semaines, il y a un an, Marianne Faithfull se remet difficilement de la maladie. Jointe par téléphone à son domicile du Sud-Ouest londonien, la chanteuse britannique âgée de 74 ans, a confié à l’AFP que « Cette pandémie m’a salement touchée, j’ai failli mourir, et maintenant j’ai ce qu’on appelle un Covid long, je souffre des poumons et je ne peux pas parler très longtemps… »

L’interprète de l’album à succès « Broken english » (1979) rechantera-t-elle un jour ? « Darling (chéri, en français) nous ne savons pas, j’espère, je m’exerce une fois par semaine avec un ami qui vient chez moi, mais je ne sais vraiment pas; ne plus pouvoir chanter un jour est une pensée affreuse, mais si ça arrive je ne peux rien y changer ».

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Icône des sixties et du Swinging London, celle qui fut la fiancée de Mick Jagger, s’est faite remarquer grâce à sa voix rauque. Elle enregistrera ainsi la ballade «As Tears Go By», une des premières chansons signées Keith Richard et Mick Jagger.

Fatiguée, mais pas abattue, «Lady Marianne» a pu mener à bien un projet qui lui tenait à cœur, en enregistrant avant sa maladie « She walks in beauty ». Un album – attendu pour vendredi chez BMG – qui met en musique des poètes romantiques du 19e siècle (Byron, Shelley, Keats…), qu’elle récite : « C’est une sorte de « rêve devenu réalité », un disque qu’elle voulait enregistrer « depuis si longtemps ». Mais ce projet ne fut « souvent pas compris, il fallait que je trouve les bonnes personnes ».

Une aventure qui s’est concrétisée grâce à la participation et à l’aide d’amis fidèles, François Ravard, son manager français, l’Australien Warren Ellis, compositeur, multi-instrumentiste, cosignataire du disque et un vieux complice de la chanteuse, Nick Cave, lequel a d’ailleurs suggéré le titre de l’opus, tiré d’un poème de Byron.

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Un disque qui bénéficie d’un beau casting, où l’on retrouve également Brian Eno ou encore le violoncelliste français Vincent Segal : « Je suis très chanceuse, ce sont tous des amis, de vieux compagnons », sourit Marianne Faithfull : « Avec la pandémie, nous ne pouvions pas le faire comme avant en studio, tous ensemble. J’ai enregistré dans mon appartement et tout cela a été envoyé en France à Warren », qui vit en région parisienne.

Et d’ajouter: « Ces conditions n’ont pas été aussi difficiles que je l’imaginais; le plus dur était de ne pas avoir l’avis de tout le monde tout de suite, comme quand on le fait en studio: rien qu’avec le langage corporel des gens, on sait si ça leur plaît ou non »

V.H. (avec Afp)