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Hugo Barriol revient avec l'EP "Anywhere"
Musique. Encore peu connu du grand public, Hugo Barriol a débuté dans les couloirs du métro à Sydney en Australie avant d’investir ceux des transports parisiens avec ses belles compositions pop-folk. Après un premier album enregistré à Londres, ce globe-trotter originaire de Saint-Etienne a posé sa guitare à Paris pour présenter son nouvel EP
« Anywhere ».

Hugo Barriol : ce globe-trotter originaire de Saint-Etienne a posé sa guitare à Paris pour présenter son nouvel EP « Anywhere »


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Hugo Barriol (c) Katie Ogilvie

Son nom ne vous est peut-être pas familier mais les usagers des transports ont déjà pu apprécier le beau timbre grave et les chansons pop-folk d’Hugo Barriol. Ce natif de Saint-Etienne a en effet donné ses premiers concerts dans les couloirs du métro de Sydney, en Australie ! Un périple qu’il s’est offert il y a quelques années, avant de rejoindre le réseau parisien. C’est là, à la station Pigalle, qu’il croise la route de la directrice du label Naïve qui lui offre son premier contrat dans une maison de disques. Fin 2017, il quitte le métro et sort un premier EP dont le titre « On The Road » totalise à ce jour plus de 15 millions de streams. Puis il enregistre au Church Studio de Londres, « Yellow« , un album produit par le britannique Ian Grimble…

Rencontre avec un véritable globe-trotter qui a posé sa guitare acoustique à Paris, le temps de présenter son nouvel EP « Anywhere », dans les bacs depuis le 2 décembre dernier.

Pourquoi ce road-trip en Australie ?

Hugo Barriol : En quittant Saint-Etienne à 18 ans, je suis d’abord allé à Lyon où j’ai fait des petits boulots et un peu de théâtre. L’idée m’est venue en regardant le film « Into The Wild » (de Sean Penn). J’avais un peu peur de me lancer tout seul alors j’ai convaincu mon meilleur ami de venir avec moi. A l’époque, il y avait des visas qui permettaient de travailler là-bas et nous avons acheté un van sur place. Je voulais perfectionner mon anglais.

D’où les titres en anglais ?

Hugo Barriol :J’ai baigné dans la culture anglo-saxonne et la musique que mon père écoutait. Je ne me suis pas vraiment posé la question quand j’ai commencé à écrire et à chanter.

Il paraît que lorsque vous étiez enfant, vous rêviez d’être le batteur de votre père ?

Hugo Barriol : Il avait en effet un groupe rock avec lequel il répétait dans la cave de notre maison. Il était fan d’AC/DC. J’ai pris des baguettes et j’ai commencé à faire de la batterie. Dans ma tête, je me disais que si je devenais bon, je pourrais peut-être jouer un jour avec lui.

Vous avez adopté la guitare qui était quand même plus facile à transporter dans le métro ?

Hugo Barriol : J’ai eu un premier groupe à Lyon, où j’étais batteur. J’ai appris la guitare tout seul en regardant des vidéos. Mais c’était en effet plus pratique.



Avec le recul, le métro vous a porté bonheur ?

Hugo Barriol : C’est vrai. J’ai signé sur un label, trouvé des tourneurs et rencontré des gens qui viennent encore me voir en concert.

Certains médias vous ont surnommé « le Cendrillon du métro » ?

Hugo Barriol : Il faut reconnaître que cette histoire du chanteur qui débute dans le métro et arrive à en sortir ça ressemble un peu à un conte de fée !

Contrairement à d’autres, vous ne faisiez pas de reprises ?

Hugo Barriol : Je voulais que les gens s’arrêtent parce qu’ils aimaient mes compositions personnelles.

Et ça a marché puisque vous avez remporté le trophée du meilleur musicien du métro en 2016 ?

Hugo Barriol : Cela m’a donné un peu de visibilité auprès des médias et des journalistes.

Avant le confinement, vous viviez en Angleterre où vous avez enregistré votre premier album « Yellow » ?

Hugo Barriol : Là-bas le public pour la musique folk est plus important qu’en France. J’avais besoin de me frotter aux anglais pour progresser. J’ai rencontré Ian Grimble (Matt Corby, Daughter…) et il a produit l’album. Nous avons enregistré au Church Studio qui se trouve dans une église. C’était une ambiance particulière, à l’ancienne. On ne pouvait travailler qu’en semaine car il y avait la messe le dimanche !

Votre retour en France est un peu le fruit d’un imprévu ?

Hugo Barriol : J’étais parti à Londres 7/8 mois avant le confinement et lors d’un voyage à Paris, je suis resté bloqué ici. J’en ai profité pour apprendre le métier de producteur et cela m’a passionné. Cela me donne la liberté de choisir chaque son, du début à la fin du morceau. La première chanson que j’ai composée pendant le confinement s’appelle « Glory Days ». Il faisait beau, nous étions enfermés et j’ai eu envie d’imaginer le retour à la vie…

Entretien réalisé par Annie Grandjanin



 

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