Livre. Gilles Paris revient avec «Le Bal des cendres», son dixième livre, qui se déroule sur l’île de Stromboli au Nord de la Sicile. Une histoire romanesque sur fond de chaleur écrasante, de mer et de volcan, dont les personnages vivent autour de ce monstre paisible et terrifiant, en villégiature à l’hôtel Strongyle ou parce qu’ils sont nés là. L’éruption de la montage va changer leur destin et révéler leur visage, face au danger. Ils vont se croiser, s’aimer, se haïr, se quitter. Un beau récit étrange à emporter en vacances.
« Le Bal des cendres » : l’été de tous les dangers au pied du Stromboli
L’HISTOIRE
Le nouveau roman de Gilles Paris aurait pu s’appeler «Stromboli», si le titre n’était déjà pris par le film de Roberto Rossellini. C’est au large de la Sicile que se déroule «Le Bal des cendres», sur cette petite île au Nord de la Sicile, rugueuse et accueillante, fascinante et menaçante.
Il décrit la vie de touristes, des couples, des familles, posés là comme pour une pièce de théâtre. Ils vivent avec leurs souvenirs à l’hôtel Strongyle qu’un Français, Guillaume, a acheté après la disparition de sa femme. Ils sont les modèles réduits d’humains qui gravitent sur les pentes du Stromboli. Leur âme est tourmentée par l’amour, le désir, la disparition, la découverte de secrets horribles.
Parmi eux, il y a Gullia, fille de Guillaume, veuf, propriétaire de l’hôtel, qui pense sans cesse à sa mère, morte juste après sa naissance. Aux pieds du volcan, elle découvrira l’amour.
Les vacanciers vont se croiser, s’aimer, se haïr, certains vont disparaître, mourir assassinés, se noyer… Tous vivant leur amitié ou leur passion sous la chaleur parfois accablante, au pied du volcan, qui se rappelle parfois à eux en crachant son feu et sa poussière de cendres. Ils vivent dans la crainte mais recherchent pourtant la présence de cette montagne, terrifiante et magique, dont l’éruption va changer leur destin.
NOTRE AVIS
Un beau récit étrange, s’étalant comme la mer grâce aux monologues très courts de chaque protagoniste, permettant au fil des pages de s’attacher à l’histoire construite à la manière d’un puzzle. Tous ces petits bouts de vie sont la trame de ce roman mosaïque, qu’on peut laisser puis reprendre pour connaître les tous derniers « chapitres », afin d’en savoir plus et lever le voile sur les mystères de l’île. Un livre à emporter en vacances.
Jane Hoffmann
- A lire : «Le Bal des cendres» de Gilles Paris, éditions Plon, 312 pages, 19 €.