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Constantin Simon publie son deuxième roman "Yarshagumba»

Livre. Après un impeccable premier roman- «India Express», le journaliste Constantin Simon revient avec «Yarshagumba». L’histoire d’un héros ordinaire qui découvre un fameux champignon-chenille qui va le mener jusqu’à Shangaï… Un roman initiatique.


Sujet du deuxième roman de Constantin Simon, le «Yarshagumba» est un champignon-chenille aux vertus magiques surnommé le Viagra de l’Himalaya. Un champignon vendu plus cher que l’or, qui va mener Victor Martin, héros ordinaire du livre, jusqu’à Shangaï et des guérilleros maoïstes reconvertis dans le business


 

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Constantin Simon publie son deuxième roman « Yarshagumba»

   Chaque année, après la fonte des neiges, toujours le même spectacle sur les flancs de l’Himalaya. A plus de 4 000 mètres d’altitude, des cueilleurs penchés vers le sol. C’est le temps de la cueillette d’un champignon très recherché, un parasite aux vertus magiques qui s’épanouit dans les larves de chenille. Son nom : le yarshagumba. Ses surnoms : le champignon-chenille ou encore le Viagra de l’Himalaya– en Aise, il sera vendu «plus cher que l’or». Et ce champignon se retrouve titre et sujet de «Yarshagumba », le deuxième roman de Constantin Simon, remarqué en 2015 pour l’impeccable « India Express».

Commentaire de l’auteur, 40 ans et journaliste : «C’est une histoire que je mijote depuis une décennie… Tout a commencé par un reportage pour «Envoyé spécial», le plus fou de ma vie. Nous étions partis à la recherche du «Viagra de l’Himalaya». Nous avons passé des semaines sur le toit du monde. Sans internet, face aux plus belles montagnes de la planète, j’ai eu envie d’écrire…» Et lecteurs et lectrices de se retrouver embraqués dans les pas de Victor Martin.


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Depuis trois ans, il bosse dans une agence de voyages- spécialité trekking. Il n’a jamais bougé de son bureau quand, un jour, on le bombarde guide dans l’Ouest reculé du Népal, dans la province du Trans-Ghāghara, une province aux confins du Tibet, longtemps fermée au tourisme. Il est accompagné par deux sherpas. Alors qu’il croit mourir, le yarshagumba lui permet de tenir le coup. Victor Martin tombe amoureux du yarshagumba, de ces cueilleurs de champignon et d’une magnifique népalaise. Mal des montagnes, folie, ou décision mûrement réfléchie ? Pour Victor Martin, la décision est prise, il ne veut plus descendre, ni retourner à Paris. Il veut rester ici.

Alors qu’il croit vivre une vie paisible dans un village en haute-altitude, un nouveau chamboulement a lieu dans sa vie et l’oblige à vivre des aventures qu’il n’aurait jamais pu penser vivre. Vite, il est bousculé dans sa vie par ce fameux yarshagumba, véritable or noir au prix astronomique en Orient. On lit : «Réelle ou fantasmée, la folie du yarshagumba s’emparait chaque année de cette région en manque de tout. Elle y faisait rôder plusieurs démons : l’argent, l’alcool et le sexe». Un champignon magique qui va mener ce héros ordinaire jusqu’à Shangaï et des guérilleros maoïstes reconvertis dans le business. Dans ce périple, conté sur un rythme trépidant par Constantin Simon, Victor Martin va également côtoyer l’amour et la mort…

Serge Bressan

roman Yarshagumba


EXTRAIT

  « Le sherpa fouilla dans les poches de son manteau et sortit un pochon en peau de bête. Trop fatigué pour être curieux, Victor entrevit à l’intérieur des larves orange à la silhouette fuselée. Le sherpa découpa les étranges chenilles et les glissa dans une timbale remplie d’une pâtée d’avoine que faisait chauffer l’hôte du bivouac.

        -Mange, ordonna-t-il à Victor. C’est du yarshagumba.

        Personne ne voulait donc comprendre qu’il avait soif. Le jeune homme approcha ses lèvres mais rejeta la timbale de dégoût. Il toussa, cracha, rien ne sortit. Il cracha à nouveau.

        -J’ai une odeur de macchabée dans la bouche… »


 

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