Replay/Cinema. Le film de Jason Reitman «Last days of Summer» avec Kate Winslet et Josh Brolin raconte la solitude d’une femme traumatisée par un douloureux divorce, qui se laisse glisser dans la dépression malgré la présence de son jeune fils. Sa vie changera avec la venue d’un détenu évadé d’un pénitencier, qui les prend en otage et s’incruste chez eux durant les derniers jours d’été d’un long week-end. Elle va alors redécouvrir la passion…
Réalisé par Jason Reitman, «Last days of Summer» est un drame intimiste, beau et triste. Un film qui parle de l’échec du divorce, de solitude, de désir, d’amour et montre que changer de vie est, peut-être, possible… Une histoire racontée avec sensibilité et pudeur, portée par une très belle photographie, où l’émotion nous envahit dès les premières minutes.
C’est lors du dernier week-end de l’été que Franck (Josh Brolin), évadé du pénitencier où il était détenu pour meurtre, prend en otage Adèle (Kate Winslet) à Holton Mills (New Hampshire, Etats-Unis). Il l’oblige à le cacher chez elle. Adèle vit en recluse, ne sortant pratiquement plus depuis son divorce qu’elle vit mal. Elle est devenue dépressive. Seul, Henry (Gattlin Griffith) son fils, âgé d’une dizaine d’années, l’aide à supporter sa vie.
Franck va jouer avec sincérité le rôle d’homme à tout faire de la maison, également celui de père pour Henry. Il le conseille pour le base-ball dans le jardin, il apprend Adèle à faire, sans la rater, une tarte aux pêches…Petit à petit, elle est attirée par la rudesse de Franck et ses gestes tendres, son fils l’aime également beaucoup. C’est la fin du mois de septembre, il fait chaud et moite. Mais la police recherche l’évadé sans répit et patrouille en voiture inlassablement dans les rues de la ville. Adèle et Henry ne veulent pas perdre Franck. Ils vont l’aider autant qu’ils le peuvent.
Réalisé par Jason Reitman, «Last days of Summer» est un drame intimiste, beau et triste. Une histoire racontée avec sensibilité et pudeur, portée par une très belle photographie, où l’émotion nous envahit dès les premières minutes.
Un film qui parle de l’échec du divorce, de solitude, de désir, d’amour et montre que changer de vie est, peut-être, possible. C’est sentimental et dramatique, un peu comme «Sur la Route de Madison». Le suspense est parfois insoutenable et on se prend, comme Adèle, à vouloir garder cet homme que la police tente de retrouver. Elle veut croire que Franck restera à ses côtés.
Josh Brolin (*) qui a tellement tourné depuis «Les Goonies» de Richard Donner (1984) où il n’était qu’un adolescent, parvient à nous surprendre dans ce rôle de «père» de substitution qu’il joue auprès du jeune Henry. L’intensité de son regard, son jeu naturel, tout entier dans la peau de l’homme qui a perdu ce qui faisait son existence : sa femme, son honneur, jusqu’à oublier l’horreur de l’acte qui l’a mené à la prison, où il devait vivre et payer pendant 18 ans…Pensant qu’il pourrait même, avec un peu de chance, «refaire» sa vie et occulter qu’il est l’assassin de sa femme. Mais le cinéma américain aime montrer les «loosers», les vrais, qui le sont jusqu’au bout, ceux qui n’ont jamais eu de chance et perdent toujours…
Touchante et belle,Kate Winslet dont la carrière depuis «Titanic», n’a fait que confirmer son talent, est le pendant parfait de Josh Brolin, toute de douleur, d’incompréhension encore vive après son divorce brutal. Plus rien ne l’intéresse hormis son fils. Et pourtant, elle se laisse gagner par la douceur, la fermeté, puis le désir de cet homme qui la fait revivre et qui peut la sauver de sa dépression.
«Last days of Summer» est un film méconnu qu’il faut voir absolument. Il rappelle «Un Monde parfait» de Clint Eastwood (avec Kevin Costner dans le rôle de l’assassin recherché), mais en plus rugueux.
Jane Hoffmann
- A voir : «Last days of summer» de Jason Reitman avec Kate Winslet, Josh Brolin, Gattlin Griffith.
(*) Josh Brolin a joué, entre autres, dans «No Country for old men», «American gangster», «True grit»…
