on a lu pour vous : läckberg-fexeus la boite à magie
On a lu pour vous : "La boîte à magie" de Camilla Läckberg et Henrik Fexeus. (photo) Pressbild/Forum

We Culte « On a lu pour vous ». Pour cette semaine de lecture, trois suggestions : on commence par un thriller d’un duo venu du Grand Nord avec la plus populaire des auteur.e.s scandinaves Camilla Läckberg et un mentaliste Henrik Fexeus; ensuite, on se glisse dans le monde de la mode avec un texte paru originellement en 1954 de l’iconique créatrice italienne Elsa Schiaparelli, et enfin, on retrouve Bernard Werber, une des stars des hits et tops des ventes pour un exercice pétillant de « mémoires ». A toutes et tous, bonne lecture !


On a lu pour vous : Camilla Läckberg-Henrik Fexeus, Elsa Schiaparelli et Bernard Werber


on a lu pour vous: lackberg-fexeus la boite à magie
On a lu pour vous « La boîte à magie » de CAMILLA LÄCKBERG et HENRIK FEXEUS

CAMILLA LÄCKBERG et HENRIK FEXEUS : « La boîte à magie »

Depuis quelque temps déjà, elle est tenue pour le/la plus populaire des auteur.e.s scandinaves. Régulièrement, Camilla Läckberg nous glisse un polar implacable. On la retrouve, en cette veille d’été, avec « La boîte à magie », pas moins de 672 pages ! Pour ce nouveau roman qui fait suite à une trilogie très féministe (avec l’impeccable « Femmes sans merci », 2020), elle s’est adjoint les services de Henrik Fexeus, le plus célèbre des mentalistes suédois.

Au casting, deux personnages principaux : la policière Mina Dabiri et le mentaliste vedette Vincent Walder. Direction Stockholm, on plonge au cœur d’une équipe de la brigade criminelle. Vient d’y arriver Mina Dabiri, elle est détective de belle réputation et… hypocondriaque. Dans une boîte, a été découvert le corps de Tuva, elle est mère célibataire, son corps est dénudé et transpercé d’épées…

Mina mène l’enquête, piétine, on lui souffle le nom de Walder, le mentaliste star qui affole les audiences télé et la scène avec des shows hors norme… Est-ce là un crime qui pourrait laisser croire à un tour de magie raté et qui aurait viré dramatique ? Particulièrement inspirée, d’une écriture aussi fine que limpide pour une intrigue haletante, Camilla Läckberg tricote un roman qui mêle, avec bonheur, magie, peines et joies, (dés)illusions et amour…

  • « La boîte à magie » de Camilla Läckberg et Henrik Fexeus. Actes Sud, 672 p, 24,90 €.

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On a lu pour vous : « Schocking. Souvenirs » de ELSA SCHIAPARELLI

ELSA SCHIAPARELLI : « Shocking. Souvenirs »

Dans une préface enjouée, Sophie Fontanel assure : « Elsa Schaparelli voulait qu’il se passe quelque chose ». Elle rappelle aussi ces mots : « La suprême évasion réside en soi-même ». Alors, on lance dans « Shocking. Souvenirs », le livre de mémoires de la créatrice italienne Elsa Schiaparelli (1890- 1973) paru originellement en 1954. « La Schiap », comme elle fut surnommée, c’est « Shocking », cette couleur rose et aussi un parfum (sorti en 1936 avec un flacon conçu par Leonor Fini représentant un torse de femme, moulé sur celui de Mae West, le sex-symbol hollywoodien de l’époque) et donc ce livre.

C’est aussi des modèles autant inattendus qu’innovants : une robe avec un homard géant imprimé, un chapeau soulier ou encore un chapeau avec un trou pour les yeux ! Créatrice fantasque de mode née en Italie, elle a fréquenté les surréalistes (dont Salvador Dali et Man Ray) et aussi les dadaïstes. Elle a mis à l’honneur la jupe-culotte, et les plis larges comme des ailes d’avion… et Jean-Paul Gaultier aime à rappeler qu’« elle fut la première à placer le zip comme élément décoratif… comme une broderie ». Femme libre, libérée et de libertés, elle rivalisa d’audace(s) à la même époque que Coco Chanel. « Shocking. Souvenirs » est réédité dans sa version originelle avec sept dessins de Christian Bérard.

  • « Shocking. Souvenirs» d’Elsa Schiaparelli. Denoël, 338 pages, 22 €.

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on a lu pour vous: bernard weber mémoires de fourmi
On a lu pour vous « Mémoires de fourmi » de Bernard Werber

BERNARD WERBER : « Mémoires d’une fourmi »

Au hasard des pages, un aveu : pas moins de douze années ont été nécessaires pour écrire « Les Fourmis », premier tome d’une trilogie qui, en 1991, a bousculé hits et tops des ventes de livres- pas seulement en France ! Ensuite, celui qui, un temps, officia comme journaliste scientifique chez des observateurs pas toujours bien disposés à son égard, est devenu un « poids lourd » de l’édition francophone.

En ce printemps, à 60 ans, Bernard Werber se glisse à nouveau en librairies. Avec « Mémoires d’une fourmi ». Ce pourrait être considéré comme une (auto)biographie- il y a bien, dans une première partie, de nombreux éléments de la vie d’une fourmi, en l’occurrence Werber lui-même qui ne joue pas roi ni misanthrope mais modeste et petit.

Dans une seconde partie ou plutôt dilués au fil des pages, en bon ouvrier de la fourmilière littéraire et de la chose tapuscrite, l’auteur offre des conseils d’écriture- « La différence entre l’écriture d’un roman et la chirurgie cardiaque, c’est qu’en cas d’échec on peut recommencer ». Et puis, d’autres pans de la vie « werbérienne » : l’observation des animaux (fourmi mais aussi rat), le yoga, les voyages de l’esprit, les lectures de Philip K. Dick ou encore l’hypnose. Un livre follement pétillant sur un chemin jalonné par 22 arcanes de tarot… 

  • « Mémoires d’une fourmi » de Bernard Werber. Albin Michel, 432 pages, 21,90 €.

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