Photo. La 53ème édition des Rencontres de la photographie d’Arles présente jusqu’au 25 septembre, une quarantaine d’expositions qui bousculent notre regard et prennent le poul du monde sur le thème du « Visible ou invisible. Un été révélé ».
Les Rencontres de la photographie d’Arles, capitale de l’image
La 53ème édition des Rencontres de la photographie d’Arles seront cette année encore l’occasion de bousculer notre regard, de prendre le poul du monde lié à l’actualité brûlante, avec aussi ses moments de joie et de poésie. Arles est devenue la capitale incontestée de l’image avec ses dizaines d’artistes enthousiastes à l’idée de pouvoir à nouveau mettre leur travail en lumière : une célébration du vivant après l’étrange période de confinement.
Au programme, pas moins d’une quarantaine d’expositions sur le thème du « Visible ou invisible. Un été révélé », des soirées, débats et des visiteurs qui en profiteront pour (re)découvrir la ville et ses lieux parfois méconnus, où la photo sera en majesté. «La photographie, les photographes et les artistes qui s’en emparent sont là pour nous rappeler ce que nous ne voulons pas voir, ni entendre » confie Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d’Arles.
Parmi les temps forts, la Collection Verbund à Vienne présentée pour la première fois en France, donnera à voir « une avant-garde féministe des années 1970 » :une exposition mettant en valeur les travaux des premières artistes « qui proposèrent une nouvelle image de la femme, dénonçant le sexisme, les inégalités sociales et les structures du pouvoir patriarcal ».
La danse ne sera pas en reste avec la cinéaste et photographe expérimentale Babette Mangolte à l’église Sainte-Anne, évoquant la relation du corps à l’espace. Témoignage de la foisonnante scène chorégraphique marquée notamment par Trisha Brown, Lucinda Childs ou Simone Forti…
A voir aussi à la salle Henri-Comte, la première exposition monographique de l’artiste américaine Bettina Grossman et son œuvre protéiforme singulière, résidente du légendaire Chelsea Hotel à New-York, où elle s’est installée à partir de 1970.
A découvrir également le travail photographique de l’artiste norvégienne-nigériane Frida Orupabo « dénonçant la brutalité de la représentation picturale des corps noir à travers l’histoire », l’exposition «Stories. Le Portfolio 1947-1987 » présentée à LUMA ou celle de Bruno Serralongue «Les gardiens de l’eau », sur la lutte des Indiens sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du nord, aux États-Unis, pour protéger leurs terres ancestrales face aux industries de l’hydrocarbure.
A voir aussi l’exposition à l’espace Van Gogh, consacrée à Lee Miller qui mena deux activités en parallèle, photographe de mode et de publicité pour des marques de parfums et de cosmétiques (1932–1945), mais aussi photoreporter de guerre, ou encore « Un monde à guérir » au Palais de l’Archevêché, retraçant 160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Victor Hache
- A voir : Les Rencontres de la Photographie d’Arles jusqu’au 25 septembre 2022.Toutes les infos ici