Spectacle/Musique. Lorsqu’il ne se produit pas avec son complice des Fills Monkey, Sébastien Rambaud troque ses baguettes contre une guitare sous le nom de Célestin. Un troubadour au répertoire poétique et engagé, à découvrir dans un spectacle intitulé « Concert sans électricité ». À La Divine Comédie à Paris, jusqu’au 20 décembre 2024.
Célestin a choisi d’emprunter des sentiers buissonniers pour écrire, composer et interpréter des chansons à la fois poétiques, drôles et engagées
La tête dans les étoiles et les pieds bien ancrés sur cette terre à laquelle il a notamment consacré la belle chanson « Ma mère« , Sébastien Rambaud, alias Célestin, apparaît comme une sorte d’ovni dans le monde volontiers formaté du show-business. Multi-instrumentiste, il s’est produit sur les grandes scènes de France et de Navarre (et même hors frontières !) avec son complice Yann Coste des Fills Monkey.
Mais, avec son premier album solo « Poussière de luxe » en 2019, suivi d’un évident « Deuxième acte« , il a choisi d’emprunter des sentiers buissonniers pour écrire, composer et interpréter des chansons à la fois poétiques, drôles et engagées. Car si ce troubadour chante l’amour (fut-il courtois !) avec le sensuel Tes lèvres » il prend aussi la plume pour des questions existentielles comme « Qu’est-ce qu’on fait là ? » ou écologiques dans « Changer« .
Fidèle à sa démarche, il est actuellement en « Concert sans électricité » à La Divine Comédie. Une salle intimiste dans laquelle on a un peu le sentiment d’être accueillis dans son salon. Sans micro donc, tout juste éclairé par des bougies, il arrive avec sa guitare acoustique (prénommée Martine), en tenue colorée, pour nous faire partager un moment hors du temps.
Sur scène ou parmi les spectateurs, il interprète des titres extraits de ses précédents opus (auto-produits) mais aussi du petit dernier « Débranché« , dont la sortie est attendue le 15 novembre prochain. Dans « Les temps passent« , il confie « J’ai grandi dans un petit bled, tellement petit, qu’à moi seul j’étais 5% d’sa démographie… Comme y’avait pas l’net, on travaillait l’imaginaire… ». Et le sien est fertile.
A l’issue des concerts, cet artisan de la chanson vend lui-même sa production discographique qu’il accompagne d’un petit sac de graines. On espère qu’elles feront germer en vous l’idée d’aller (re)faire un tour du côté de La Divine Comédie. Ou de l’inviter à votre tour dans votre salon puisque Célestin propose également des spectacles en appartements, dans les jardins…
Annie Grandjanin
- A voir : Célestin : « Concert sans électricité ». Jusqu’au 20 décembre 2024, chaque vendredi à 21h, à La Divine Comédie, 2, rue Saulnier, 75009 Paris. Loc. points de vente habituels et au 01.42.46.03.63.
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