madame ose bashung
"Madame ose Bashung" en escarpins, bas résilles et robes à paillettes au Théâtre du Rond-Point, à Paris/ Charlène Yves

Spectacles. « Madame Ose Bashung », le spectacle conçu et mis en scène par Sébastien Vion propose une relecture du répertoire de l’interprète de « Vertige de l’amour » en escarpins, perruques et bas résilles. Un défi aussi audacieux qu’extravagant à l’affiche du Théâtre du Rond-Point à Paris, jusqu’au 28 décembre 2024.

Le pari était audacieux: parcourir le répertoire d’Alain Bashung en escarpins, bas résilles, perruques et robes à paillettes !

Conçu et mis en scène par Sébastien Vion de la Cie Le Skaï et l’Osier qui incarne Corrine aux côtés de Kova Rea, sensuelle Brenda Mour et Julien Fanthou, drôle et touchant dans le personnage de Patachtouille, « Madame Ose Bashung«  apparaît donc comme un clin d’oeil décalé à l’inoubliable interprète de « Vertige de l’amour« . Des artistes qui ont déjà usé leurs talons dans les cabarets, le théâtre de rue ou chez Madame Arthur.

Dès le premier tableau, accompagné par le quatuor à cordes du Rainbow Symphony Orchestra, le piano de Cosme McMoon (en alternance avec Delphine Dussaux) et la guitare électrique de Christophe Rodomisto, on est pourtant tenté de freiner des quatre fers lorsqu’un cow-boy agite son lasso pour nous inviter à une cavalcade dans l’univers de Bashung !

Mais cette première impression mitigée s’efface lorsque, sur l’image d’un sous-bois projetée sur grand écran, Sébastien Vion nous interpelle avec son interprétation de« Vénus« . Un texte co-écrit par Arman Méliès et Gérard Manset qui prend ici une nouvelle dimension en version parlée. Même moment d’émotion, quand vêtu d’un imperméable et tout juste éclairé par une lampe qu’il balance au-dessus de la scène, il nous embarque dans « La nuit je mens« .



On passera sur la séquence un peu longue où chacun et chacune allume une clope pour illustrer « Je fume pour oublier que tu bois », prétexte à une cocasse revue de presse, pour se replonger dans ce voyage presque initiatique mais assurément haut en couleurs dans les chansons connues et moins connues du ténébreux rockeur.

Un spectacle qui, contrairement aux habituelles revues de cabaret, ne propose pas des parodies mais des relectures fidèles bien qu’extravagantes, de textes d’auteurs comme Jean Fauque ou Boris Bergman

On salue également la performance de Quentin Signori dans un époustouflant numéro de sangles aériennes et la séquence où le trio apparaît vêtu d’une robe blanche dont les rubans de tissu s’agitent au rythme de « Madame rêve« .

Un hommage irrévérencieux certes mais qui résonne comme une véritable déclaration d’amour.

Annie Grandjanin


  • A voir : « Madame ose Bashung ». Jusqu’au 28 décembre 2024, du mardi au vendredi à 21h, le samedi à 20h, dimanche à 17h (relâche les 24 et 25 décembre), au Théâtre du Rond-Point, salle Renaud-Barrault, 2 bis, avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Paris. Tél.:01.44.95.98.21.

la tribu nougaroRetrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur : annieallmusic.com/


 

 

 

 

 

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