Musique/Festival. Après le succès de sa première édition l’an dernier, le Tribute Live Festival est de retour le 18 mai dans un tout nouveau lieu, à Saint-Nolff près de Vannes (56), où l’on attend 1300 personnes. Au programme 7 heures de live et 6 groupes qui rendront hommage à des légendes du rock : les Beatles, Joe Cocker, Supertramp, les Rolling Stones, -M- et Indochine. Rencontre avec Stéphane Thibault, musicien au sein du Tribute Band Rolling Stones, les Stick ‘n Fingers et organisateur de l’événement.
Stéphane Thibault : « On a senti un vrai phénomène Tribute Bands cette année un peu partout dans les régions »
Après son succès l’an dernier à Saint-Guyomard, le Tribute Live Festival est de retour pour une deuxième édition le 18 mai avec une formule « rock & frenchie » qui ne va pas manquer de faire événement. Nouveauté cette année, le festival change de cadre et s’installe à Saint-Nolff près de Vannes (Morbihan), sur le site de Kerboulard qui accueillait jusqu’à présent le célèbre festival de metal Motocultor, désormais installé à Carhaix (Finistère). Un lieu arboré beaucoup plus grand, avec de vastes parking, food trucks et buvettes qui permettront aux 1300 personnes attendues de se restaurer sur place.
Au programme 7 heures de live et 6 Tribute Bands qui rendront hommage à des légendes du rock : les Beatles, Joe Cocker, Supertramp, Rolling Stones, -M- et Indochine. Rencontre avec Stéphane Thibault, que l’on verra sur scène avec le groupe Stick’n Fingers dédié aux Stones et organisateur de l’événement.
Après Saint-Guyomard, vous avez choisi de vous installer à Saint-Nolff pour la deuxième édition du Tribute Live Festival. Pourquoi vouloir changer de lieu ?
Stéphane Thibault : En fait, l’année dernière on a eu des soucis de parkings qui ont été rapidement pleins et on a dû faire appel au dernier moment à deux agriculteurs qui nous ont prêté deux terrains adjacents au festival. Pour sécuriser le festival et avoir un parking plus grand, nous avons choisi de nous installer à Saint Nolff, où la Maire cherchait un festival remplaçant au Motocultor, auquel on ne se compare pas, ayant une jauge très modeste. On cherchait un terrain arboré, campagnard, qui corresponde au valeurs du festival et avec un vaste parking. Il y avait quatre projets présentés et la mairie a retenu le nôtre. On a été chanceux !
Le phénomène des Tribute Bands connaît un véritable essor. Pourquoi ces groupes de cover rencontrent-t-il autant de succès ?
Stéphane Thibault : On a senti un vrai phénomène Tribute Bands cette année un peu partout dans les régions. Nous sommes tous des musiciens fans de musique des années 1970-1980. Le premier gros décollage, cela a été le Tribute Queen («One night of Queen ») produit par Walter productions, qui est le plus gros faiseur aujourd’hui en France de Tribute Bands.
L’année dernière, en Bretagne, on a été le premier festival du genre, avec 7 heures de concerts et 6 groupes. On a vu fleurir d’autres événements un peu partout. La France est en train de rattraper son retard par rapport à la Belgique qui est très en avance avec la Suisse.
On a réussi à créer un réseau avec les organisateurs du Tribute Fest de Luc-Sur Mer en Normandie où il y a 10 000 personnes sur deux jours, le Tribute Festival de Montpellier, le Tribute Nights de Bordeaux et le Rock Tribute Fest de Montreux. On essaie de se labelliser entre organisateurs de spectacles. On échange des idées et cela nous permet d’inviter et de présenter différents groupes.
Le public préfèrent-t-il les bands qui imitent les groupes qu’ils reprennent ou ceux qui jouent leur répertoire de manière fidèle sans se déguiser ?
Stéphane Thibault : Les deux univers sont autant appréciés l’un que l’autre. Le public vient voir des Tribute Bands qui sont très fidèles à l’œuvre des Rolling Stones par exemple et ceux qui sont dans l’interprétation et qui vont par plaisir proposer plus avec des improvisations de morceaux revisités.
Vous êtes vous-même musicien au sein tu Tribute Band Rolling Stones, les Stick ‘n Fingers. Qu’est-ce qui vous fascine chez les Stones ?
Stéphane Thibault : Je suis un fan depuis 40 ans ! C’est mon père qui m’a donné le virus. Il n’écoutait que du rock et était allé à l’Olympia en 1966 voir les Stones. Je suis vraiment fasciné par ce groupe, son côté rebelle, son énergie. Je me souviens d’un concert des Stones en 1982 à l’Hippodrome d’Auteuil où je les ai vus pour la première fois en live, un concert qui a m’a marqué et orienté toute ma vie.
Vous êtes plutôt Mick Jagger ou Keith Richards ?
Stéphane Thibault : Je suis un peu les deux parce que je chante et je joue de la guitare. J’adore l’énergie et le côté inoxydable de Mick Jagger, qui est toujours là avec cette même pêche et ce magnétisme auprès du public. Et j’adore le côté rebelle de Keith Richards. Il a fallu d’ailleurs que je me mette à jouer de la guitare comme lui. La révélation est venue avec son autobiographie « Life » où il explique comment fonctionne son jeu de guitare et comment on peut obtenir le son des Stones. Il suffit ensuite d’un bon ampli à lampes sur scène. A partir de ce moment-là je me suis dit que c’était possible de jouer comme les Stones et de faire un Tribute en hommage à ce groupe incroyable.
Le 18 mai, on va pouvoir assister à 7 heures de live avec 6 groupes. Quels sont vos coups de cœur?
Stéphane Thibault : Il y trois groupes qu’il ne faut absolument pas manquer, qui sont à mon avis les têtes d’affiche du festival. En premier, il faut voir Gilles Jeffer, parce que c’est le sosie physique et vocal de Joe Cocker. Il y a aussi Tramp Experience, un Tribute très fidèle au son de Supertramp, qui va faire un carton. Et le troisième, c’est MomentuM, le Tribute à -M-.
Le thème de cette année sera « rock & frenchie». Du coup, c’était une évidence que MomentuM soit présent, tout comme Indo Tribute en hommage à Indochine, Stick ‘n Fingers sur les Stones, sans oublier The B-Sides en hommage aux Beatles.
Entretien réalisé par Victor Hache
- Tribute Live Festival, samedi 18 mai 2024 à partir de 15h00. ZA Kerboulard – Saint-Nolff (56)
