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"Streets of Los Angeles" : une captivante cartographie du rock de la Cité des Anges

Livres/Rock. Avec « Streets of Los Angeles », un ouvrage truffé de re références et d’anecdotes, l’auteur Philippe Brossat nous embarque dans une captivante cartographie du rock dans les quartiers de la Cité des Anges. Editions Le Mot et le Reste.


« Streets of Los Angeles«  : une captivante cartographie du rock de la Cité des Anges


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« Streets of Los Angeles » : un livre de Philippe Brossat

Lorsqu’on évoque la ville de Los Angeles, ce sont plutôt des références cinématographiques qui viennent en premier lieu à l’esprit : la Fox, Paramount Pictures, Warner Bros, Metro-Goldwyn-Mayer, le fameux Walk of Fame, le panneau Hollywood accroché sur le Mont Lee, Beverly Hills et ses propriétés de stars, la cérémonie des Oscars…

Mais la Cité des Anges est aussi un des hauts lieux de la musique et du rock en particulier. Après avoir publié « Places I Remember », « Streets of New York » et « Londres & Liverpool avec les Beatles », Philippe Brossat a arpenté les quartiers, les boulevards, les places de cette ville tentaculaire, du Nord au Sud, d’Est en Ouest pour nous livrer avec « Streets Of Los Angeles«  une captivante cartographie.

Celle d’adresses plus ou moins connues qui furent le théâtre d’évènements heureux, cocasses ou dramatiques, de rencontres, d’albums mythiques enregistrés dans les studios angelins, de carrières fulgurantes mais aussi de chutes, voire de meurtres qui ont marqué durablement l’histoire de la musique.

Après une carte affichant les différentes étapes de son périple, l’auteur nous invite à le suivre dans l’étrange décor du Château Marmont (8221 Sunset Boulevard), qui fut notamment le quartier général de quelques stars comme Robert Plant, Led Zeppelin, Jim Morrison… et rappelle que John Belushi a trouvé la mort dans l’un des bungalows jouxtant le bâtiment.

Quelques numéros plus loin, on trouve le Continental Hyatt House où Keith Richards s’amusait à balancer des téléviseurs depuis la fenêtre de sa chambre, le London Frog où débutèrent véritablement les Doors….



Puis, on met le cap sur Columbia Square dans les studios Colombia où furent enregistrés les premiers albums des Byrds et de Buffalo Springfiels, au Troubadour sur Santa Monica Boulevard, où défilèrent Joni Michell, David Crosby, Jackson Browne ou encore Elton John pour son premier concert sur le sol américain… Un peu plus loin, difficile de faire l’impasse sur Radio Recorders, star des studios d’enregistrement dans les années cinquante où Elvis Presley a notamment enregistré « Jailhouse Rock », « Baby I Don’t Care »...

Au fil des 288 pages, on passe ainsi de Laurel Canyon où vécurent, dans des chalets en bois, Neil Young, Frank Zappa, les Eagles, les Mamas & The Papas… au Beverly Hills Hotel (Sunset Boulevard), surnommé « Pink Palace » et intronisé « Hotel California » par le groupe Eagles, du Studio A de Westlake à Fairfax où Michael Jackson a enregistré « Thriller » au Studio C qui peut se vanter d’avoir signé quelques best-sellers d’Alanis Morissette, Madonna, Justin Timberlake ou encore Van Halen.

En arrivant au volet consacré à South Central et Compton, l’auteur évoque la mort de Marvin Gaye, tué par son père dans la maison que l’artiste avait offert à ses parents, tout près de la Santa Monica Freeway, les derniers jours de Ray Charles dans sa maison sur Linden Drive, mais aussi la naissance du gangsta rap.

Sans oublier une véritable catastrophe pour le monde de la musique. Celle de l’incendie d’un entrepôt situé près du parc d’attractions Universal, le 1er juin 2008. Dans un article paru onze plus tard dans un article du New York Times, on apprendra que dans ce hangar anonyme étaient stockés certains masters originaux de Chuck Berry, Bill Haley, Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, B.B. King, Police, Iggy Pop, Elton John, R.E.M., Eminem…

L’autre atout de « Streets Of Los Angeles » est qu’il ne suit pas un ordre chronologique. On peut donc choisir son quartier selon ses sensibilités, se diriger vers les plages californiennes en fredonnant des tubes des Beach Boys ou s’attarder sur le strip de Sunset Boulevard dont l’auteur dit qu’il « concentre tous les fantasmes de l’explosion musicale qui a frappé Los Angeles, pendant trois décennies »...

Mais on ne saurait trop vous conseiller de ne rater aucun chapitre car cet ouvrage, truffé d’anecdotes et de références, est tout simplement captivant.

Annnie Grandjanin

  • A lire : « Streets Of Los Angeles », Editions Le Mot et le Reste, 288 pages, 23 Euros.

Retrouvez l’ensemble des chroniques culturelles d’Annie Grandjanin sur:annieallmusic.com/


 

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