Le jeune groupe normand sort son premier album. Une pop-surf inspirée des sixties, 
à découvrir le 26 février, à la Maroquinerie.

Granville

Comment mettre les voiles, apporter un peu de soleil dans ces terres normandes trop souvent pluvieuses ? Et surtout, comment voyager dans sa tête en rêvant à la Californie, au surf et au rock des sixties ? Melissa (chanteuse), Sofian (guitariste) , Arthur (batteur) et Nathan (bassiste) tous quatre originaires de Normandie, n’avaient de cesse de penser à cela en créant le groupe Granville. C’était en janvier 2011, il gelait à pierre à fendre et, déjà, ils partageaient l’idée « d’amener un peu de soleil en Normandie » grâce à une pop à la fois vintage et naïve : « On était en pleine période de froid, se souvient Sofian, et comme on écoute beaucoup de musiques ensoleillée californienne de la scène actuelle, mais aussi des groupes comme les Beach Boys, on a avait envie d’amener l’esthétique de cet univers chez nous. »

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Granville ne ressemble en rien aux côtes de la Californie, mais il y a tout de même la mer et la plage de la station balnéaire de la Manche, qui est vite devenue un point de ralliement et une source d’inspiration pour les membres du groupe pop. Au point qu’ils n’ont pas hésité à baptiser leur band du nom de la ville : « Au moment de la création du groupe, confient Melissa et Sofian, on s’est demandé de quoi on avait envie de parler. C’était la nostalgie, le voyage, la plage, le soleil. Et on s’est rendu compte qu’il y avait un truc commun entre nous, c’était Granville et ses alentours, qui, pour nous, symbolisent une sorte d’idéal normand. »

L’histoire du groupe basé à Caen est d’abord affaire de hasard. Sofian et Arthur, amis et colocataires, devisaient joyeusement sur leur envie commune de faire de la musique. Sofian travaille dans un fast-food et Arthur, étudiant, pense un temps devenir manager de groupes locaux. Il y aura alors la rencontre avec Melissa, dans une soirée caennaise.

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Celle qui allait devenir la chanteuse de Granville a quitté l’école à l’adolescence pour se consacrer à la musique et monter un duo folk anglophone : « Tout est parti d’une vidéo que le binôme du duo folk de Melissa avait postée sur Internet, dit Sofian. Je suis tombé amoureux de sa voix. J’ai appelé mon colocataire, Arthur, pour lui dire qu’elle chantait super bien et qu’il fallait qu’on fasse de la musique avec elle. On l’a rencontrée et le feeling est passé entre nous tous. Il y un truc humain qui s’est créé, né d’un coup de foudre musical. » Melissa, dix-huit ans, possède un joli timbre de voix mais ne se voit pas pour autant comme « la » chanteuse de Granville : « On est tous leaders », souligne-t-elle, plutôt heureuse de cet entourage masculin. « Les garçons sont très protecteurs avec moi. C’est une belle rencontre. » Le groupe, qui vient de sortir un premier album, les Voiles, revendique des influences allant de la pop des sixties aux groupes indé américains d’aujourd’hui, tels Beach House, Best Coast ou Tennis, en passant par Gainsbourg, Françoise Hardy ou France Gall. Leurs chansons Polaroid nous parlent aussi bien de Jersey, d’Hawaï, que de Nancy Sinatra. Soit une pop-surf en français à tendance « garage », à découvrir maintenant sur scène à la Maroquinerie à Paris, notamment, 
où ils seront le 26 février.

Album les Voiles, East/West. Tournée jusqu’au 7 juin, dont  le 26 février, 
à la Maroquinerie, Paris 20e.

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