Télé/ »La vie est belle ». La veille de Noël 1945, un homme désespéré veut se suicider. Un ange gardien est chargé par ses parents de l’aider à gagner les ailes lui permettant d’atteindre le Paradis. Mais l’ange va le suivre et le guider afin qu’il renonce à son geste, lui rappelant tous les actes de bonté qu’il a accomplis dans sa vie. NOTRE AVIS (****): Un merveilleux film sur la solidarité, tendre, émouvant, brillant. A voir lundi 23 décembre sur Arte – 20:55.
L’HISTOIRE
Quelques jours avant Noël, un homme (James Stewart), désespéré par la méchanceté de certains individus, par l’indifférence de beaucoup d’autres, veut en finir avec la vie, pensant avoir échoué à faire le bien. Sa famille charge un ange gardien de l’aider. L’ange lui relate tous les actes de bonté qu’il a faits envers son frère d’abord, également pour les démunis qu’il a connus. Il prend conscience qu’il a réalisé de grandes et belles choses et renonce à son acte de désespoir. Revenu chez lui, il est accueilli par les amis, les voisins qu’ils a soutenu et il comprend que sa richesse, incalculable, est l’amour et l’amitié.
NOTRE AVIS (****)
Sur un canevas brillant, Franck Capra a réalisé après la dernière guerre un film tendre et émouvant où les idées de partage étaient déjà dans l’air du temps américain. Tout à reconstruire, penser à soi, voir sa vie autrement, mais aider les autres à aller mieux, s’entraider, aimer pour être aimé, telle était déjà l’idée de l’ Amérique en 1945.
Le réalisateur a réussi ce pari. Si « La vie est belle » n’a pas été dès sa sortie véritablement apprécié du public, au fil des ans les idées, louables, sociales-démocrates américaines ont fait leur chemin. Capra a eu le talent de faire de son film le plus merveilleux des contes de Noël, sans mièvrerie. Il a mêlé avec brio le drame et la comédie, le romantisme et la poésie. Un film universel !
Pour l’époque, fin de l’année 1945, le procédé narratif est d’avant-garde, raconter une histoire qui restera éternelle, tout en faisant appel à nos sens. Un véritable hymne à la vie.
Quant à l’acteur James Stewart, il est confondant de gentillesse, de naïveté, qu’il gardera tout au long de sa carrière, même dans ses westerns les plus âpres.
On a écrit, on a dit, que « La Vie est belle » était un des plus beaux films au monde. Oui, car il rend meilleur en faisant réfléchir. Tout ce dont on a besoin en 2024. Une séance de ce film, c’est gagner une séance de thérapie. Et s’il n’y avait qu’un film à garder ?
Jane Hoffmann
- A voir : « La Vie est belle » de Franck Capra (1945), avec James Stewart, Donna Reed, Thomas Mitchell, Henry Travers, musique de Dimitri Tiomkin. Sur ARTE lundi 23 décembre 2024 à 20:55