bertrand tavernier
Bertrand Tavanier est mort, il avait 79 ans. Photo Charly Triballeau/AFP

Disparition. Amoureux fou de cinéma, Bertrand Tavernier est mort à l’âge de 79 ans, à Sainte-Maxime, dans le Var. Réalisateur de talent et figure majeure du 7ème art, il fut un des plus féconds metteurs en scène du cinéma français, à qui l’ont doit des films comme « Que la Fête commence », « La vie et rien d’autre », « Un dimanche à la campagne » ou encore « Le juge et l’assassin ».

Réalisateur, scénariste, producteur, critique et écrivain, Bertrand Tavernier a été un des plus féconds metteurs en scène du cinéma français. Figure majeure du 7ème, avec sa disparition, c’est tout un pan de l’histoire du cinéma qui s’en va

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Bertrand Tavanier est mort, il avait 79 ans. Photo Charly Triballeau /AFP

Bertrand Tavernier était réalisateur, scénariste, producteur et écrivain. Il a été un des plus féconds metteurs en scène du cinéma français. Tous les sujets l’intéressaient. Mais il fut également, et c’est moins connu, celui qui contribua à faire connaître en France les réalisateurs américains tels John Ford, Raoul Walsh, John Huston, Delmer Daves, qu’il aimait programmer dans son ciné-club le « Nickel Odéon » .

Il est l’auteur de nombreux grands entretiens avec les monstres sacrés de Hollywood, ou de livres sur les films qui ont jalonné sa vie de cinéphile infatigable. Né à Lyon le 25 avril 1941, fils du poète et écrivain René Tavernier, il a été attaché de presse de Stanley Kubrick pour « 2001 l’Odyssée de l’espace », « Orange mécanique » et « Barry Lindon ». Ancien critique de cinéma pour « Les Cahiers » et « Positif », auteur de « 50 Ans de cinéma américain » et « Amis américains », il travailla avec Martin Scorcese sur la filmographie de Michael Powel, réalisateur, entre autres, des « Chaussons rouges », alors totalement oublié. Il fut également Président de l’Institut Lumière à Lyon dédié au 7ème art, qui a annoncé le décès de cette éminente personnalité du cinéma français, artiste engagé à l’œuvre éclectique et reconnue à l’étranger.

De sa riche filmographie, on gardera en mémoire ses réalisations marquantes, tel « L’Horloger de Saint-Paul ». Puis s’ensuivra une longue collaboration avec Philippe Noiret dans « Que la fête commence », « Le juge et l’assassin », « Coup de Torchon », « La Vie et rien d’autre », il y aura aussi « Un Dimanche à la campagne » et tant d’autres longs métrages. En 1986, Hollywood lui remit un Oscar pour son film « Autour de minuit ». La plupart de ses œuvres sont empreintes de tristesse, telle était sa manière sensible de raconter des histoires sur grand écran : « Je n’ai fait des films que pour apprendre » disait celui pour qui le cinéma était aussi un acte de résistance, ou encore : « Je fais du cinéma de partage ». Avec la disparition de cette figure majeure du 7ème art, c’est tout un pan de l’histoire du cinéma français qui s’en va. Tavernier, c’était la vie et rien d’autre…

Jane Hoffmann

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