Expositions. Le Musée d’Art Contemporain de Lyon (MAC) ouvrait ses portes le 23 février pour présenter les trois nouvelles expositions qui y sont proposées jusqu’au 9 juillet. Au programme de cette soirée de lancement, des œuvres surprenantes comme souvent dans ce musée, mais aussi de la musique et les DJ qui se sont succédés pour animer ce rendez-vous. Un public souvent très jeune se pressait dans les lieux . Le MAC et les Biennales d’Art Contemporain de Lyon ont de toute évidence réussi à sensibiliser de nombreux lyonnais venus découvrir des œuvres comme celles de Jesper Just, Nathalie Djurberg ou Hans Berg. Autant d’artistes sélectionnés pour les nouvelles expositions proposées au premier semestre 2023 en parallèle d’une rétrospective sur le thème du corps d’œuvres issues de la collection permanente du MAC.
Parmi les expositions que l’on peut découvrir au Musée d’Art Contemporain de Lyon, il y a celle de Nathalie Djurberg et Hans Berg qui présentent « La peau est une fine enveloppe ». Ils sont tous deux nés en 1978 en Suède et ont participé notamment à la 53e Biennale de Venise en 2009 où ils ont été récompensés du Lion d’Argent.
A Lyon ils proposent des films d’animation et des sculptures. Les figurines de Nathalie Djurberg sont modelées à l’argile et à la plasticine, une sorte de pâte à modeler, puis habillées de tissus et de perruques. Hans Berg, musicien et compositeur, signe la bande-son de leurs films.
L’ensemble occupe une salle où l’on se déplace dans des décors surprenants. On peut s’allonger sur des matelas pneumatiques, découvrir certaines vidéos en pénétrant dans des espaces plus intimes. Tout ceci crée une atmosphère où domine le burlesque, l’humour et la fantaisie.
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« Interfears », du danois Jesper Just, est un film réalisé pour cette exposition. Un monologue du comédien Matt Dillon est filmé en même temps qu’un IRM enregistre les réactions de son cerveau. Le film montre donc l’activité cérébrale du comédien et alterne entre les vues de l’environnement médical, le visage de l’acteur et les images générées par l’IRM.
« Incarnations », la troisième exposition, s’intéresse à la présence du corps dans les œuvres de la collection du MAC. Elle s’organise en deux temps. Jusqu’au 9 juillet d’abord, puis plus tard dans l’année 2023 pour le second épisode.
Cette exposition se réfère, nous explique-t-on, à la phénoménologie, une philosophie qui s’éloigne du « je pense donc je suis » de Descartes pour affirmer le lien consubstantiel entre le corps et la pensée. Le corps dans sa dimension organique est donc le fil directeur de ce premier épisode.
On y découvre bien sûr des vidéos, des installations et même des peintures. Parmi toutes les œuvres présentées on a remarqué tout particulièrement le tableau du lyonnais Alain Pouillet (Du gisant debout, 1987), le très figuratif et richement coloré travail de l’italien Mimmo Paladino (Pœta Ebbro, 1984), la réjouissante installation d’Henry Ughetto, l’étrange triptyque de Marc Desgrandchamps (sans titre, 2004) et l’intrigante « armée de membres amputés » de Philippe Doguet (Battes, 2012-2014).
Yves Le Pape
- A voir : Expositions jusqu’au dimanche 9 juillet 2023. Musée d’art contemporain, Cité Internationale, Lyon 6ème. Toutes les infos ICI