julia stone sixty summers
La chanteuse australienne Julia Stone revient avec l'album "Sixty Summers"

Playlist We Culte. « Sixty Summers » de Julia Stone, « Par Avance » de George Ka, « Joan of Arc » de Lulu Van Trapp, « Boy From Michigan » de John Grant, « Pity Party » de Bergmann. Voici nos cinq coups de cœur de la semaine.

julia stone sixty summers
La chanteuse australienne Julia Stone revient avec l’album « Sixty Summers »

Julia StoneSixty Summers

Le troisième album de Julia Stone regorge de trouvailles sonores. La chanteuse native de Sydney (Australie), qui a commencé sa carrière en duo avec son frère Angus, est de retour après deux opus solos « The Memory Machine » (2010) et « By The Horns » (2014), aux influences indies-pop. Avec son nouvel album, « Sixty Summers », Julia Stone se renouvelle au travers d’ambiances synth-pop lumineuses plus urbaines. Après avoir exploré les grands espaces folk-rock de ses débuts, elle fait place au dancefloor avec dès l’ouverture et le morceau « Break », des atmosphères dansantes. Preuve encore avec « Dance » single et clip sur le thème du temps qui passe et de l’amour, aux images marquées par la participation de l’actrice Susan Sarandon et de l’acteur Danny Glover : « Particulièrement en ce moment, je voulais faire une vidéo mémorable avec un message fantaisiste sur l’amour » confie-t-elle : « Une histoire à l’image de l’époque, où plus que jamais nous avons besoin de nous rassembler et de nous connecter. » Un message optimiste qui traverse « Sixty Summers », album réalisé par Doveman et Annie Clark, alias St Vincent. Où l’on retrouve la voix enfantine de Julia Stone, qui a également collaboré avec Matt Berninger, chanteur américain du groupe The National, en featuring dans « We all Have ». Un disque composé de 14 titres aussi éclectiques qu’inventifs, voir les excellents « Fire in Me », « Who » ou encore « Free », qui traduisent la nouvelle vision pop de la chanteuse australienne, laquelle ne s’est jamais sentie aussi libre qu’aujourd’hui.

George Ka
George Ka. Photo Quentin Puiraveau

George KaPar Avance

Entre chanson et rap, il y a Camille alias George Ka et son premier EP « Par Avance ». Six titres qui reflètent les questionnements de la chanteuse franco-vietnamienne, dont l’univers fait écho aux sujets sociétaux, comme le féminisme ou la dualité femme-homme. Il y a la question du métissage dans « Saigon », celle du genre dans « Garçon manqué, fille manquante » ou de l’envie de vivre et de faire la fête dans « Jolies personnes ». Et il y a les textes de George Ka, laquelle a grandi en écoutant Gaël Faye ou Oxmo Puccino, posés sur des instrus hip-hop aux contours funk-pop, dont les mots à la fois poétiques et percussifs sont presque slamés. Un flow sensible et profond qui nous fait voyager et réfléchir, où George Ka s’affirme en tant qu’héroïne combattante et indépendante, façon princesse Mononoké.

Lulu Van TrappJoan of Arc

Il y a des artistes qui sont sacrément allumés. C’est le cas du groupe Lulu Van Trapp, emmené par Rebecca et Maxime. Deux artistes plein de talent et d’humour, qui ont créé l’avatar Lulu Van Trapp au sein de La Mouche, leur précédente formation aux influences pop. Et puis, un jour le binôme a eu envie de se lancer dans une aventure plus rock. Le résultat est on ne peut plus jouissif avec la création des atypiques Lulu, dont l’univers rock décalé n’est pas sans rappeler celui des Rita Mitsouko. L’idée ici est de se faire plaisir en chantant aussi bien en anglais qu’en français, sur des musiques sentimentales et naïves, à l’énergie rock, soul et rhythm’n’blues. Un mix inclassable très réussi aussi fou que vintage, marqué par la voix galvanisante de Rebecca, sorte de Catherine Ringer qui n’a pas son pareil pour enflammer le répertoire de Lulu Van Trapp. Une expérience remplie de fantaisie où souffle un air de liberté, à l’image de « Brazil » ou de « Joan of Arc », nouveau single extrait du premier album du groupe « I’m Not Here To Save The World » prévu le 23 avril.

john grant
John Grant

John GrantBoy From Michigan

Quatre ans après « Love is magic », John Grant est de retour avec l’album « Boy From Michigan » produit par son amie Cate Le Bon et réalisée par Casey et Ewan, attendu pour le 25 juin. En attendant, il dévoile un single qui porte le même nom que son nouvel opus. Un titre et un clip, où l’on retrouve la voix chaude du chanteur compositeur américain fondateur du groupe The Czars, qui mène depuis 2010 et le disque Queen of Denmark, une carrière solo. Un morceau aux ambiances électro, prélude à un album, que nous avons eu la chance d’écouter, à la fois planant et envoûtant, qui permet à John Grant de revenir sur ses années d’adolescence : « La chanson est née d’un moment que j’ai vécu lorsque j’avais environ 11 ans, quand nous étions sur le point de quitter le Michigan pour le Colorado » raconte-t-il : « Mon meilleur ami m’a pris à part et m’a mis en garde contre « le monde extérieur » – la chanson parle donc du passage de l’enfance à l’âge adulte, de la simplicité et de l’innocence de l’enfance et du réveil souvent brutal qui se produit lorsque l’on passe à l’âge adulte. Il s’agit aussi de romancer le passé, ce qui peut parfois être dangereux… »

bergmann
Bergmann

BergmannPity Party

On ne sait presque rien de la mystérieuse Bergmann. La chanteuse parisienne à la voix caressante, qui a fait ses débuts au sein du duo « Palmyre », revient avec « Pity Party ». Un single au croisement de la pop, de la soul, du trip-hop, du R’n’B et du reggaeton. Des sonorités groovy qui s’accompagnent d’un clip aux images sophistiquées, où Bergmann en robe rose flashy, évolue entre enterrement d’un ami, flasque d’alcool et fête teintée de tristesse. De quoi patienter avant la parution le 7 mai de son premier album, dont le titre « No Curfew » est une jolie invitation à sortir des cases pour danser et reprendre goût à la vie.

Victor Hache

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