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Les livres qu'on adore : Maxime Chattam publie "Lux" (c) Richard Dumas/Albin Michel

Les livres qu’on adore. Pour cette semaine de lecture, trois suggestions. On commence avec « Lux », le nouveau roman de Maxime Chattam, l’un des poids lourds de la littérature francophone ; on enchaîne, en mots et illustrations, avec « L’odeur des jours » de Jean-Claude Ellena, un « nez » parmi les réputés dans le monde, et on boucle la semaine avec « Leçons » du Britannique Ian McEwan, un des plus délicieux maîtres de la chose écrite.

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Les livres qu’on adore : « Lux » de Maxime Chattam

MAXIME CHATTAM : « Lux »

Il ne se fait aucune illusion : « Je n’aurai jamais le Goncourt ». Il dit aussi : « Je revendique le fait d’être un auteur populaire ». A 47 ans, Maxime Chattam est l’un des poids superlourds de la littérature francophone, et en vingt et un ans, il a publié 28 livres. Dont le nouveau « Lux » qui, une fois encore, à peine en librairie, s’est retrouvé tout en haut des tops des ventes.

Maître du thriller, l’auteur apprécie rien de plus que de surprendre, de jouer le décalage, et avant tout se faire plaisir tout en se fixant l’objectif de divertir lectrices et lecteurs.

Avec « Lux », objectif atteint ! Grand admirateur des auteurs américain Stephen King et français René Barjavel, Chattam signe un thriller impeccable, un roman addictif sur la peur.

Ainsi, dans un futur pas très lointain dans une ville rasée par les tempêtes et un endroit surprenant en haute mer, on croise Zoé la romancière et Romy sa fille, et aussi Simon le sociologue et nombre d’autres personnages, tous confrontés à des phénomènes météo ravageurs quand une énorme boule de lumière nommée Sphère apparaît.

Scientifiques et religieux, interrogés sur ce qu’elle est et d’où elle vient, sont sans réponse… et Chattam évoque, au fil des pages, le climat, la géopolitique ou encore les faits de société…

  • « Lux » de Maxime Chattam. Albin Michel, 514 pages, 22,90 €.

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Les livres qu’on adore : « L’Odeur des jours » de Jean-Claude EllenaJEAN-CLAUDE ELLENA : « L’odeur des jours »

Grâce à son père, après avoir obtenu le certificat d’études, il se retrouva à 16 ans « ouvrier chez un fabricant d’essences à parfums à Grasse. Ce fut une douce révélation. Je ne m’intéressais pas aux parfums, mais aux plaisirs, à la passion de ceux qui les produisaient, les créaient ».

Ainsi débute la vie et l’histoire de Jean-Claude Ellena, aujourd’hui 76 ans, telles qu’il les raconte en mots et illustrations dans « L’Odeur des jours ».

Au fil des pages, cet « écrivain d’odeurs » qui fut pendant quatorze années le « nez » exclusif d’Hermès déroule ses souvenirs. Il fut une star mondiale dans son domaine, il est à présent « directeur de création olfactive ».

Dans le monde de la parfumerie, son nom est du niveau de ceux de Nicolas de Staël pour la peinture, de Miles Davis pour la musique et, pour la littérature, de Jean Giono qui chantait ce « vent qui sentait les tuiles chaudes et les nids d’hirondelles ».

L’auteur d’un précédent et indispensable « Atlas de botanique parfumée » se promène dans le temps d’hier et d’aujourd’hui avec curiosité- et une boîte d’aquarelles. C’est la valse tourbillonnante des odeurs.

Enfance, apprentissage, succès, convictions, tout d’une plume élégante est évoqué, raconté par ce « voleur d’odeurs » qui avoue : « Tout ce qui sent m’intéresse »

  • « L’odeur des jours » de Jean-Claude Ellena. Arthaud, 194 pages, 24,90 €.
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Les livres qu’on adore : « Leçons » de McEwan

IAN McEWAN : « Leçons »

Londres, 1986. Roland Baines vit dans la capitale britannique, du moins y vivote. Il est poète sans grand talent. Alors que le nuage radioactif en provenance de Tchernobyl flotte au-dessus de l’Europe, Alyssa- la femme de Roland, quitte le domicile, laisse Roland seul avec leur fils tout bébé et file vers son pays natal et Berlin pour se consacrer à l’écriture. Roland est né en 1948- comme Ian McEwan.

Au fil du temps, il va exercer plusieurs métiers, plutôt des « petits boulots », il sera même professeur de tennis… Ian McEwan, 76 ans, est un des plus brillants écrivains britanniques, on le connaît pour des livres essentiels (« L’Enfant volé », « Sur la plage de Chesil » ou encore « Dans une coque de noix ») et avec « Leçons », son nouveau livre format XL (650 pages), il prend un plaisir non feint à examiner au plus loin l’humain.

Il y parvient en mixant intelligence, sensibilité et une pointe d’humour. Comme peu, il sait suivre un personnage sur quasiment huit décennies : « Leçons », c’est un destin d’un homme et l’histoire du monde dans lequel il évolue.

De l’enfance à la vieillesse, de l’après-guerre au temps présent, Roland Baines- qui ressemble tant à Ian McEwan- avance, « sa vie avait été altérée. Gâchée, diraient certains. Mais l’était-elle vraiment ? » Telle est la question…

  • « Leçons » de Ian McEwan. Traduit par France Camus-Pichon. Gallimard, 658 p, 26 €.

Serge Bressan

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