agatha christie vue par martin parr

Livre.  A l’approche de l’été, on relit avec bonheur les histoires de la célèbre romancière anglaise Agatha Christie, dont plusieurs ouvrages parus aux éditions du Masque en 2013 avaient bénéficié de couvertures originales illustrées par le photographe Martin Parr, roi du « non sense » et fin observateur de la société britannique.

Agatha Christie et Martin Paar « ont pour point commun d’observer la société anglaise à la loupe avec pas mal de férocité, mais aussi humour et tendresse« , expliquent les Editions du Masque

agatha christie vue par martin parrLes Éditions du Masque avaient eu la riche idée de publier en 2013 des indispensables d’Agatha Christie en habits « arty« , soit des couvertures choisies dans l’œuvre du photographe anglais Martin Parr (1). Des romans qui restent d’actualité et indémodables à emporter dans sa valise à l’approche de l’été, dans lesquels on se replonge avec bonheur. Le principe ? Une photo de personnage, recadrée, pour la couverture et une photo d’objet, clin d’œil à l’intrigue, au dos du rabat cartonné. Ces deux génies « ont pour point commun d’observer la société anglaise à la loupe avec pas mal de férocité, mais aussi humour et tendresse« , explique l’éditrice. Une collection au packaging original qui invite plus encore à la lecture de l’œuvre intemporelle d’Agatha Christie. Avec en bonus, une révision complète de la traduction de l’alchimiste du crime où affleure au hasard des pages un humour insoupçonné.

Martin Parr naît en 1952 dans une petite ville de banlieue du sud de Londres dans le Surrey. Son père, provincial du Nord, avait choisi d’installer sa famille issue de la petite bourgeoisie traditionnelle dans ce centre cosmopolite. Vers l’âge de 13 ans, il se passionne pour la photographie, s’intéresse au travail de Bill Brandt et à l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson qui exposent alors à Londres. Caractérisée par la dérision et l’ironie, le détournement et le pas de côté, l’intérêt de Martin Parr rejoint le domaine de la photographie documentaire dont il propose une approche nouvelle.
Ses images apparaissent comme l’un des témoins privilégiés de la société de Margareth Thatcher. Joel Meyerovitz, William Eggleston et Stephen Shore ont une influence importante sur lui.

Il a travaillé sur de nombreux projets en réalisant des séries, par exemple sur le tourisme, où il montre le contraste entre l’attente et la réalité, ou encore une série sur lui-même, avec des prises sur plusieurs années, où il présente la même attitude. Il veut montrer les différentes techniques utilisées par les petites boutiques de photographie pour se faire tirer le portrait.

agatha christie vue par martin parrMartin Parr utilise un Plaubel Makina de moyen format, d’un objectif grand angle (55mm) et d’un flash auquel il a recours même par temps lumineux. À partir de 1995, à la suite du changement d’appareil photo, ses clichés représentent des sujets en gros plan, pour preuve la série « Common Sense ».

(1) « La Plume empoisonnée« , traduit de l’anglais par Élise Champon ; « Le Meurtre de Roger Ackroyd« , traduit de l’anglais par Françoise Jamoul ; « Dix Petits Nègres« , traduit par Gérard de Chergé ; « La Maison biscornue« , traduit par Janine Lévy ; « Témoin indésirable« , traduit par Jean-Marc Mendel – Editions Le Masque Poche.

Lire également: Livre. Maggie O’Farrell fait corps à corps avec son histoire : https://www.weculte.com/litterature-2/livre-maggie-ofarrell-fait-corps-a-corps-avec-son-histoire/

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