Roman. Plus rock’n’roll que jamais, l’Américain T.C. Boyle publie son dix-septième roman, « Voir la lumière ». Une fois encore, il explore la marginalité. Et évoque Timothy Leary, apôtre du LSD et « pape du psychédélisme » dans les années 1960. Un texte éblouissant sur la grandeur et la décadence du LSD, un long poème empli d’ironie et de mélancolie.
Une fois encore, plus rock’n’roll que jamais avec « Voir la lumière »– son dix-septième roman, T.C. Boyle explore la marginalité américaine. C’est le grand roman du LSD et de l’invention du psychédélisme dans les années 1960. C’est certes un texte sur la grandeur et la décadence du LSD mais aussi et surtout un long poème empli d’ironie et de mélancolie sur la quête des paradis artificiels
 
Un jeune étudiant en psychologie prénommé Fitz et son épouse Joanie assistent à Harvard aux séances menées par Timothy Leary, professeur et apôtre des drogues. C’est le temps de la croyance en une vision suprême, certains assurent même quasi divine. Un » premier cercle », professeur et étudiants, se retrouve dans un hôtel au Mexique puis dans un immense manoir de Millborook, dans l’Etat de New York- au programme, l’expérimentation de ce LSD. On augmente les doses, Timothy Leary n’est pas reste, c’est la libération des instincts et aussi de la jalousie et des excès sexuels. Il faudra bien l’admettre, Leary et ses compagnons et compagnes espéraient voir la lumière et peut-être aussi Lucy dans le ciel avec des diamants, ils n’ont connu que grandeur et décadence du LSD…
 
Texte Serge Bressan
- « Voir la lumière » de T.C. Boyle. Traduit par Bernard Turle. Grasset, 498 pages, 24 €.
T.C. Boyle, la bio :

Né à Peekskill, Etat de New York (Etats-Unis) le 2 décembre 1948, T.C. Boyle (Tom Coraghessan Boyle, nom de plume de Thomas John Boyle) est un écrivain et romancier américain. A 17 ans, il change son deuxième prénom et opte pour Coraghessan- en souvenir de ses origines irlandaises. A 20 ans, il est licencié en histoire et en anglais à l’université de New York et, dans la foulée, intègre l’atelier d’écriture de l’université de l’Iowa, devient éditeur de fiction pour « The Iowa Review ». A 30 ans, il rejoint l’université de Californie comme professeur d’anglais. Quatre ans plus tard (1982), il publie son premier roman, « Water Music »– faux roman historique tout autant qu’aventure picaresque. Tout en conservant son poste d’enseignant à l’université de Californie du sud (USC), il enchaîne romans et recueils de nouvelles, ne craignant pas d’explorer tous les genres et toutes les formes. Parmi ses thèmes récurrents, l’écologie (« Un Ami de la Terre » ou encore « Après la peste »), les Etats-Unis et la société américaine de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle ou encore les problèmes de la société américaine contemporaine. Prix Médicis étranger 1997 pour « America », il est considéré comme le romancier américain le plus rock’n’roll de sa génération– ce qu’il confirme avec « Voir la lumière », son dix-septième et dernier roman en date.
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