le comte de monte cristo
"Le Comte de Monte-Cristo" : Après 14 ans passés en prison, Edmond Dantès a réussi à s'évader et revient pour se venger (©Jérôme Prébois/ Chapter-2/ Pathé/ M6).

Sortie cinéma. Si l’actualité vous déprime, si votre quotidien est trop morose (ou trop chargé), il existe deux bons moyens de vous évader: un bon livre ou un bon film. Alors quoi de mieux que la nouvelle adaptation au cinéma d’un des chefs d’œuvre d’Alexandre Dumas: « LE COMTE DE MONTE-CRISTO », qui sort sur les écrans ce vendredi 28 juin.

Au cinéma ou en série télé, le roman a été maintes fois transposé à l’écran et son héros incarné par Louis Jourdan, Jean Marais, Richard Chamberlain ou Gérard Depardieu. Ici c’est Pierre Niney qui interprète Edmond Dantès, jeune marin de 19 ans, beau et courageux, débarquant à Marseille pour épouser sa fiancée Mercédès (Anaïs Demoustier).

Accusé à tort

On est en 1815 et Napoléon, empereur déchu en exil à l’île d’Elbe, s’apprête à faire son retour en France pour les Cent Jours. Accusé à tort d’être un agent bonapartiste, Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage, en pleine église.

C’est un complot fomenté par des amis jaloux. Le jeune homme est condamné et emprisonné au château d’If, au large de Marseille. Il y passera 14 ans avant de s’évader et de revenir à Paris, 6 ans plus tard, sous l’identité d’un mystérieux aristocrate richissime, le « Comte de Monte-Cristo ». Avec un seul but: se venger…

Troisième film

« Le Comte de Monte-Cristo est à la fois un roman d’aventures, un roman d’amour, une tragédie, un thriller, une comédie humaine et politique, et l’interaction de ces genres dégage un souffle tour à tour romantique, drôle, ironique ou effrayant », dit Alexandre De La Patellière, l’un des deux co-réalisateurs du film avec Matthieu Delaporte.

C’est le troisième film du duo, après le très réussi LE PRÉNOM en 2012 (tiré de leur pièce de théâtre) et le très raté LE MEILLEUR RESTE À VENIR en 2019. Et tous deux se sont fait la main en signant le scénario d’une autre adaptation d’Alexandre Dumas, les récents films LES TROIS MOUSQUETAIRES (D’ARTAGNAN puis MILADY), réalisés par Martin Bourboulon.

Roman touffu

Adapter Le Comte de Monte-Cristo n’était pas une mince affaire, tant le roman est touffu et riche en rebondissements. Pour Matthieu Delaporte, Alexandre Dumas « est un Dieu vivant pour tous les scénaristes. Car Dumas est un auteur cinématographique avant l’heure. Toutes ses qualités littéraires se prêtent au cinéma: c’est un immense créateur de personnages, c’est un auteur qui place son lecteur dans l’action et dans les dialogues, lesquels correspondent à leur durée réelle. Comme scénaristes et réalisateurs, nous pourrions passer notre vie à adapter des œuvres de Dumas! »



Le film dure près de trois heures et, pour être le plus fidèle au roman, alterne les lenteurs et les accélérations. Cascades, duels, décors et costumes, enchaînement des événements: tout est impeccable, avec ne nombreux personnages secondaires et notamment trois « méchants » sans nuances (Patrick Mille, Laurent Lafitte, Laurent Bouillon).

Vengeance ou justice

Mais bien sûr la saveur de cette nouvelle recette du plat qui se mange froid tient à l’omniprésence et à la transformation, au fil de l’histoire, de Pierre Niney. Cicatrice sous l’œil gauche et l’air déterminé, il passe du jeune homme joyeux et heureux au prisonnier barbu, chevelu, décrépit dans ses haillons, puis au justicier vengeur, élégant et implacable qui, pour cacher son identité, utilise des masques –entre FANTOMAS et MISSION: IMPOSSIBLE« Ce n’est pas de la vengeance, c’est de la justice », se persuade le Comte de Monte-Cristo quand il revient régler ses comptes, 20 ans après.

« Nous avons voulu faire à la fois un grand film épique et un grand film romantique », concluent les deux co-réalisateurs. C’est de la belle ouvrage, du cinéma français comme on l’aime, ambitieux et enlevé, populaire, du calibre des TROIS MOUSQUETAIRES. Pathé a décidé de sortir ce COMTE DE MONTE-CRISTO non pas le mercredi comme c’est l’habitude mais ce vendredi 28 juin, à deux jours du lancement de la Fête du cinéma, comme l’explique lui-même Pierre Niney.

Jean-Michel Comte

LA PHRASE : « Toute la sagesse humaine est dans ces deux mots: attendre et espérer » (le Comte de Monte-Cristo, dans sa lettre finale à Mercédès).


  • A voir : « LE COMTE DE MONTE-CRISTO » (France, 2h53). Réalisation: Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte. Avec Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Laurent Lafitte (Sortie 28 juin 2024)

cinégong logoRetrouvez cette chronique ainsi que l’ensemble des sorties cinéma de Jean-Michel Comte sur le site Cinégong


 

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