Le journal d’Edouard Baer
"Le journal d'Edouard Baer", Monsieur Loyal d’un délirant cabaret théâtral

Théâtre/« Le journal d’Edouard Baer ». L’acteur Edouard Baer était au Palais des Arts à Vannes (Morbihan) mardi et mercredi où il a présenté en fanfare son « Journal de… ». Un cabaret théâtral jubilatoire, poétique et partiticipatif imaginé avec les artistes de la région, dans lequel il rend hommage aux gens du spectacle qu’il met à l’honneur.


« Le journal d’Edouard Baer » : Dans le rôle de Monsieur Loyal, Edouard Baer se régale à présenter et à annoncer le numéro d’artistes qu’il met à l’honneur


Le journal d’Edouard Baer
« Le journal d’Edouard Baer » , un spectacle participatif faussement improvisé très réussi

Edouard Baer est un vrai saltimbanque qui adore la vie de bohême des tournées. Il le prouve une fois encore avec « Le journal de… », son jubilatoire nouveau spectacle pour lequel il accueille le public en fanfare, qu’il promène à travers la France où il met en lumière des artistes locaux qu’il invite à monter sur scène.

Une manière originale de construire un show participatif faussement improvisé qui tient du cabaret théâtral, où les comédiens préalablement auditionnés, viennent partager leur univers. Petit à petit, les choses se mettent en place et finissent par former un puzzle tout aussi décalé que délirant marqué par un non-sens de tous les instants.

Dans le rôle de Monsieur Loyal, Edouard Baer se régale à présenter et à annoncer le numéro d’artistes qu’il met à l’honneur. Car pour lui, les gens du spectacles sont les seuls qui peuvent encore nous faire rêver et nous faire rire.

Dans son «Journal de… Vannes », le théâtre, la chanson, le cinéma, la danse, la magie ou le mime ont été célébrés par des comédiens d’un jour ou confirmés, au cœur de mille et une fables.



Voici « Le club des cinq », en fait six jeunes enfants récitant chacun un texte aux airs de Prévert ou Apollinaire.

Edouard Baer nous parle des métiers du spectacle ou encore des ficelles de mise en scène. L’absurde de certaines situations est démontré dans un extrait très drôle d’une pièce de boulevard décortiquée, avec portes qui claquent et mari trompé, dont il fait une parodie du théâtre de Feydeau.

Nommons aussi « Robin des bois », pantin désarticulé en collants rouges qui interprète tous les rôles : le sheriff de Nottingham, les soldats qui doivent arrêter Robin, les brigands, etc… devant un public qui rit aux éclats.

Il y a une cavalcade appelée « Le Cadre noir de Vannes » servie par une musique de cavalerie et une chorégraphie dynamique et poétique ; un homme-oiseau et ses colombes qui volettent autour de lui ; une récitante rêveuse assise au bord de la scène, un chanteur travesti portant boa et talons hauts interprétant « Cabaret » ; un étonnant et talentueux breakdancer corpulent qui remporte la palme à l’applaudimètre et fait se lever la salle où défilent également des majorettes !

Autant de scénettes où se croisent des chanteuses, un fakir qui ne fait pas de magie, un grand gaillard de près de 2 mètres, Bastien, qu’Edouard Baer vient chercher dans la salle. Il l’entraîne sur la scène, lui demande un récit, il choisit « Le renard et le corbeau » mais le récitant est interrompu par le maître de cérémonie qui le renvoi en coulisses car d’autres participants sont déjà là…

On dirait presque du Monty Python tellement tout cela est décalé, plein d’humour et de poésie.

Au final Edouard Baer salut tous les anonymes qui font de leur métier un divertissement pour le public, parfois dans l’anonymat de petites salles de province ou, s’ils le peuvent, des grandes, comme ici à Vannes. Un spectacle enthousiasmant vraiment très réussi.

Victor Hache

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