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Aya Nakamura. Photo : Pochette de l'album "Aya"

Musique. Au programme de la sélection de WE CULTE cette semaine, les albums d’Aya Nakamura, Bonnie Banane, Vianney, Mandy Lerouge et Stéfi Celma pour son single « Maison de Terre », prélude à un prochain opus. 

aya nakamura
Aya Nakamura

Aya NakamuraAya

Véritable phénomène depuis ses tubes qui ont fait le tour du monde comme « Djaja » (700 millions de vues sur Youtube), « Pookie » et « Jolie nana », rien ne semble arrêter le succès d’Aya Nakamura. La chanteuse malienne de 25 ans, qui a grandi à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), revient avec « Aya », son 3ème opus déjà téléchargé plus de 12 millions de fois sur les plateformes.

Dans son précédent disque et son titre phare « Djaja », elle racontait ses déboires sentimentaux avec un ex à qui elle demande des comptes. Cette fois, elle a surtout voulu chanter le « sentiment amoureux sous toutes ses facettes » sourit-elle, avec comme toujours des textes très directs, qui dit-elle s’inspirent de l’argot de la banlieue parisienne : « Je peux comprendre que certains se disent: « pour qui elle se prend celle-là, à nous narguer avec notre langue française », mais c’est important d’accepter la culture des autres et moi j’ai une double culture ».

Un style qui séduit la planète, des Pays-Bas où elle est classée Numéro 1, à l’Amérique Latine, où le chanteur star colombien Maluma, qui a travaillé avec Madonna et Shakira, reprend régulièrement ses chansons. Tout le monde la demande, à l’image du mythique festival Coachella, aux Etats-Unis, où elle devait se produire, concert malheureusement annulé pour cause de Covid. Autant dire, la consécration pour Aya Nakamura qui en trois albums est devenue la chanteuse française la plus écoutée dans le monde : « J’ai imposé mon univers musical, c’est ce dont je suis le plus fière« , poursuit-elle. « Je fais la musique que j’aime même si on veut me mettre dans des cases« .

 

bonnie banane sexy planet
Bonnie Banane. Photo Pierre-Ange Carlotti

Bonnie Banane Sexy Planet

Une pop décalée, une posture un brin théâtrale, une attitude espiègle… Bonnie Banane, depuis son single Muscles (2012), rafraîchit le paysage avec son R&B français revisité avec humour et esprit groovy. Un registre expérimental inclassable et un peu zinzin qui donne lieu aujourd’hui à la sortie de « Sexy Planet » (label Grand Musique), son premier album, où elle fusionne tous les genres à dominante électro, entre textes aux formules flashy, mélodies entêtantes et univers quelque peu barré à la Brigitte Fontaine ou Camille. Un univers aussi ovniesque que fantasque où se révèle la délirante Bonnie Banane et son goût pour le hors-piste, qui se fiche pas mal du format classique de la chanson. Dans « Sexy planet », elle compare la Terre à une entité féminine qu’il faut aimer pour ses beautés et sa créativité. Un monde loufoque, dansant, futuriste et inventif qui s’affranchit de la morosité ambiante avec un regard amusé bienvenu.

 

vianney n'attendons pas
Vianney. © BELGAIMAGE

VianneyN’attendons pas

Il n’a jamais cherché à courir derrière le succès et pourtant, il est en tête des classements depuis ses débuts et son premier album « Idées blanches » en 2014. Vianney a apporté un vent de fraîcheur avec sa guitare et ses concerts en solo et a réussi à charmer le public à travers des chansons toutes simples rapidement devenues des tubes ( » Pas là », « Veronica », « Je te déteste », « Je m’en vais », « Moi aimer toi », « Le fils à papa »…). Il revient avec un troisième opus « N’attendons pas », enregistré dans son studio de la banlieue parisienne. Un album marqué par son style artisanal fait de chansons home made, généreuses, pudiques, humanistes, souvent porteuses d’émotion. A l’image de « Beau-papa », « Tout nu dans la neige », adressée à son grand-père ou encore « Merci pour ça » sur un ami sans-abri : « Il n’y qu’une seule idée qui m’obnubile, c’est celle de progresser. La maîtrise de mon travail et ce que j’ai en tête, je ne pense qu’à ça tout le temps. C’est dans l’adversité que j’ai le sentiment d’être vivant » raconte Vianney qui annonce une grande tournée à partir du 27 février, dont six Olympia, les 11,12,13 mars, 29,30,31 mars et une date à l’Accorhotels Arena (Bercy) le 14 décembre 2021.

 

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Mandy Lerouge. © Anne-Laure Etienne

Mandy LerougeLa Madrugada (sortie 27 novembre)

Et si on partait en voyage, histoire de nous délivrer de notre confinement. C’est ce que propose la chanteuse Mandy Lerouge, dont le premier album rassemble des musiques venues du nord de l’Argentine. Un répertoire métissé qui fait écho au pays des Gauchos, berceau de cette musique traditionnelle. Un pays que la chanteuse originaire des Hautes-Alpes, installée à Marseille, a parcouru une première fois en 2014 et dont elle est tombée amoureuse. Pour cet opus réalisé par le violoncelliste Vincent Segal, elle a demandé au pianiste argentin Lalo Zanelli d’écrire des arrangements qui apporte une touche actuelle à ces chansons populaires. Elle-même issue d’une culture métisse (son père est Malgache, sa mère française), Mandy Lerouge y mêle sa voix douce teintée de mélancolie et son délicieux accent espagnol, sur des mélodies acoustiques élégantes aux contours jazzy, en un mélange transculturel des plus réussi. Un album aux sonorités voyageuses, qui donne envie de nous évader.

 

stefi celma
Stéfi Celma

Stéfi CelmaMaison de Terre

Stéfi Celma est de retour avec le single et le clip « Maison de Terre ». La comédienne, qui avait chanté en duo avec Julien Doré dans la série « Dix pour cent », a pris conscience depuis quelques années, que la musique était une vraie passion: « Elle est aujourd’hui pour moi le terrain de ma plus sincère expression » confie la chanteuse. « Mon métier de comédienne me faisant jouer des rôles à tour de rôle, ce projet portera mon nom, mon identité. »

Aujourd’hui, elle trace sa route en solo avec bientôt la sortie d’un premier album. Pour « Maison de Terre », elle est partie à Kinshasa, où elle a monté son propre label Moyo Productions. Un titre où elle chante et joue de tous les instruments, hormis la basse. Quant aux paroles, elles sont signées d’une jeune Belge-congolaise, Camille Yembé, dont l’écriture a aussitôt charmé Stefi Celma. Le clip réalisé par Rubens Alves, montre la chanteuse évoluant dans les rues de Lisbonne et traduit l’idée d’« une femme libre de mouvement et de ton, qui dresse un doux regard ironique sur le temps qui passe ». Une chanson tout en douceur où Stéfi Celma, solaire et naturelle, nous emmène dans son imaginaire voyageur sur fond d’ambiances capverdiennes, de bossa nova et de chanson française.

Victor Hache

 

 

 

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