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Jungle Cruise : Le capitaine Frank Wolff (Dwayne Johnson) et la scientifique Lily Houghton (Emily Blunt) vont vivre des aventures hors du commun en Amazonie (©Walt Disney).

Cinéma/Jungle Cruise. Walt Disney recycle tout. Après les nombreuses adaptations de ses dessins animés en films avec tournage réel et vrais acteurs (de Blanche-Neige au récent Cruella en passant par CendrillonDumbo ou La Belle et La Bête, entre autres), voici Jungle Cruise, qui débarque sur les écrans français ce mercredi 28 juillet et deux jours plus tard dans les salles américaines.


Effets spéciaux, scénario sur-vitaminé qui ne laisse pas le spectateur souffler, cascades, poursuites, bagarres: c’est du Disney. Mais bien sûr la réussite et le charme de Jungle Cruise tiennent à la qualité et à la crédibilité du duo Emily Blunt/Dwayne Johnson, un beau couple de cinéma qui porte cet agréable film familial


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Jungle Cruise : Le capitaine Frank Wolff (Dwayne Johnson) et la scientifique Lily Houghton (Emily Blunt) vont vivre des aventures hors du commun en Amazonie (©Walt Disney).

Mais il ne s’agit pas ici du remake d’un dessin animé. Jungle Cruise est l’une des premières attractions des parcs Disney, depuis l’ouverture du Disneyland de Californie en 1955, que l’on retrouve aujourd’hui également dans ceux de Floride, de Tokyo et de Hong Kong. Et dans ce film d’aventures amazoniennes comme dans les attractions, on savoure en famille et on en prend plein la vue.

Un arbre séculaire aux pouvoirs extraordinaires

Pas le temps de s’ennuyer en effet avec une histoire qui débute à Londres et va se poursuivre le long du fleuve Amazone, pour un voyage aux multiples rebondissements. On est en 1916 et le Dr Lily Houghton (Emily Blunt), scientifique et exploratrice britannique à la personnalité très affirmée, aussi brillante qu’intrépide, a découvert l’existence, en pleine jungle amazonienne, d’un arbre séculaire dont les extraordinaires pouvoirs de guérison pourraient changer l’avenir de la médecine.

En compagnie de son frère MacGregor, elle part pour l’Amérique du Sud et, sur place, loue les services d’un capitaine roublard mais sympathique, Frank Wolff (Dwayne Johnson), couvert de dettes et à la tête d’un vieux rafiot délabré, La Quila. Pour remonter l’Amazone à la recherche du miraculeux arbre perdu, le trio va devoir affronter de nombreux dangers –êtres humains, animaux sauvages, voire autres forces surnaturelles…

Beaucoup de serpents

Les studios Disney ont confié la réalisation de ce film de grandes aventures à l’Espagnol Jaume Collet-Serra, 47 ans, spécialiste des films d’action avec en vedette Liam Neeson (« Sans Identité »-2011, « Non-Stop »– 014, « Night Run »– 2015, « The Passenger »-2018). Avec comme décor de fond la jungle amazonienne et la faune qui va avec (jaguar, scorpions, singes, perroquets, araignées, marsouins ensorcelés, abeilles apprivoisées, grenouilles, piranhas, serpents –beaucoup de serpents), il s’en est donné à cœur joie.


Cinéma. Jungle Cruise : Les aventuriers de l’arbre perdu


Effets spéciaux, scénario sur-vitaminé qui ne laisse pas le spectateur souffler, cascades, poursuites, bagarres: c’est du Disney. Et le réalisateur a aussi donné au film un ton drôle et léger, à la Spielberg, sans oublier à un moment de rendre un joli hommage au cinéma (quand le capitaine Frank manie une des premières petites caméras personnelles à bord de son bateau).

Méchant prince allemand

Il y a aussi quelques personnages secondaires intéressants, dont le méchant du film: un prince allemand (Jesse Plemons) avec armes et sous-marin, lui aussi à la recherche de l’arbre magique (et qui rappelle les méchants nazis des « Indiana Jones » de Spielberg). Et aussi le frère de l’héroïne, MacGregor (Jack Whitehall), élégant et raffiné, cravate et costume trois-pièces en lin, qui finira –on est moderne, chez Disney– par faire son coming out auprès du musculeux capitaine Frank.

Mais bien sûr la réussite et le charme du film tiennent à la qualité et à la crédibilité du duo Emily Blunt/Dwayne Johnson. La première, vue récemment dans « Sans Un Bruit-2 », interprète une femme intelligente et indépendante, qui porte des pantalons, cloue souvent le bec au capitaine frimeur, n’a peur de rien et est dotée d’un solide sens de l’humour et de l’autodérision.



Jeux de mots faciles et humour potache

Quant à Dwayne Johnson, la jungle et les animaux sauvages, il connaît: il les a fréquentés au cinéma, de « Bienvenue  dans La Jungle » en 2003 à « Jumanji »: « Next Level » en 2019, en passant par « Voyage Au Centre De La Terre-2 »: « L’Île Mystérieuse », « Jumanji: Bienvenue  Dans LA Jungle » ou « Rampage: Hors De  Contrôle ». Lui est courageux et protecteur, pas bête du tout, adepte de jeux de mots faciles et d’humour potache, et lui aussi pas avare d’autodérision.

C’est un beau couple de cinéma –comme souvent mal assorti au départ, mais qui finira par fusionner– qui porte cet agréable film familial, spectaculaire et très maîtrisé mais dont on regrettera peut-être une demi-heure de trop: à la fin, quand le réel est rattrapé par le surnaturel et l’invraisemblable saut espace-temps, le charme du film d’aventures est un peu rompu. Mais on n’a pas vu le temps passer.

Jean-Michel Comte

LA PHRASE

« Toute légende naît d’une vérité » (voix off, au début).


cinégong logoA voir : Jungle Cruise (États-Unis, 2h08). Réalisation: Jaume Collet-Serra. Avec Emily Blunt, Dwayne Johnson, Jack Whitehall. (Sortie 28 juillet 2021)

  • Retrouvez cette chronique ainsi que l’ensemble des sorties cinéma de Jean-Michel Comte sur le site Cinégong

 

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