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Sophie Kinsella : l'écrivaine britannique est de retour avec "Le burn-out", son nouveau roman (c) Philippe Matsas / Opale

Livres. En près de vingt-cinq ans de présence dans le monde des livres, la Britannique Sophie Kinsella déroule des livres qui font du bien. Star mondiale de la « feel good » littérature avec son « accro du shopping », elle est de retour avec « Le burn-out » et une héroïne au bord de la crise de nerfs…


Sophie Kinsella : 45 millions d’exemplaires vendus dans plus de 60 pays, traduits en 40 langues… l’écrivaine britannique est une des poids lourds de l’édition mondiale


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Sophie Kinsella : « Le burn-out »

Des chiffres à faire tourner toutes les têtes. En vingt-quatre ans, pas moins de 45 millions d’exemplaires vendus dans plus de 60 pays, traduits en 40 langues… Depuis 2002 et la parution de « Confessions d’une accro du shopping », Sophie Kinsella– née Madeleine Townley à Londres, 54 ans, mère de cinq enfants et un temps journaliste financière, est une des poids lourds de l’édition mondiale.

Ce que confirme son tout nouveau roman, « Le burn-out ». Une fois encore mêlant réalisme, humour et second degré, l’auteure britannique fait efficace- c’est sûr, il y a du best-seller dans l’air en cet été 2024 !

Interrogée sur sa façon de travailler et ses sources d’inspiration, la romancière qui vit avec son mari à Wimbledon confie : « Les idées me viennent tout le temps- certaines sont bonnes, d’autres nulles ! Je me promène avec mon radar réglé sur « histoires ». Des fois, je vais dans un endroit et je me dis : « Il faut que j’écrive à propos de ça ». Pendant des semaines, des mois, je marche, je réfléchis, je m’assieds dans un café et je gribouille des notes. Puis, quand j’arrive à l’écriture elle-même, je me mets l’objectif de 1 000 mots par jour. J’ai besoin de café et de musique bruyante pour écrire. Je monte le volume et c’est comme la BO du livre que j’écris ».

Pour « Le burn-out », elle n’a rien changé, elle une des papesses de la « feel good » littérature qui avoue écrire « des histoires qui proviennent de ce que je vois autour de moi dans le monde- que ce soit un conflit au bureau, le shopping ou la tentative de raviver la flamme d’un mariage. Beaucoup de lecteurs m’ont dit qu’ils vivaient ces problèmes et que les histoires les avaient aidés- et les avaient aussi fait rire ! »



Et nous voilà, lecteurs et lectrices embarqué.e.s dans le sillage de Sasha. Elle vient de décider, pour échapper à son quotidien aussi étouffant que pesant, de filer vers la station balnéaire de Rilston Bay, là où elle passait toutes ses vacances d’enfance.

Elle s’est fixée pour programme : détente, plaisir et lâcher-prise, elle qui souffre d’angoisse, de culpabilité et d’épuisement- tous les symptômes du burn-out : « Je jure que ce mur s’est matérialisé sans crier gare. Je cavalais comme si j’étais poursuivie par une meute de bêtes sauvages et tout d’un coup je me suis retrouvée par terre, le visage ensanglanté, entourée de gens qui m’observaient… » Sasha dépassée certes, mais combattive…

A la station balnéaire, certain.e.s font la saison dans une boîte crânienne ; Sasha, elle, va baigner dans la nostalgie, regretter le manque d’entretien des lieux et croiser un homme sur cette plage qu’elle envisageait déserte… Il aurait pu y avoir de la rumba dans l’air, il y a seulement et toujours dans l’épicerie du coin les biscuits au chocolat, typiques de la région…

Il y a cet homme sur la plage, il n’a pas vraiment envie de partager l’endroit, il a été viré de la boîte où il bossait après un craquage et la menace de « découper un ficus à la tronçonneuse ». Que va-t-il se passer ? Sasha et l’homme vont-ils mettre en place une forme de cohabitation ? Et si le surf, dont le professeur fait montre d’une tendance à perte de mémoire, se révélait la méthode évidente et unique vers la sagesse ? Romance ou pas ?

A la question « Vous considérez-vous comme une auteure de « feel good » littérature ? », Sophie Kinsella ne craint pas de répondre : « Absolument. Mon but principal est de donner une bonne expérience à mes lecteurs et lectrices, de les amuser et de les aider à s’échapper de leurs ennuis. Je veux faire rire les gens, les faire tourner les pages et les satisfaire avec la fin de l’histoire ». Et de conclure : « Je pense que la meilleure comédie vient de la vérité, alors j’explore des problèmes de la vraie vie aussi- mais toujours avec légèreté ». Ainsi, lire Kinsella serait le remède non pas à la mélancolie mais à la guérison du burn-out…

Serge Bressan

  • A lire : « Le burn-out » de Sophie Kinsella. Traduit par Daphné Bernard. Belfond, 432 pages, 21,90 €.

EXTRAIT

« Par contre, j’ai acheté un bullet journal, un carnet qui permet de concevoir un système d’organisation personnalisé, et toute la gamme de stylo ou de gel qui va avec. Je suis censée y répertorier mes tâches, mes missions, mes obligations, et les cocher, une fois que je les ai accomplies. Mais qui a le temps pour ça ? Qui a le temps de choisir un stylo gel turquoise pour valider ‘’répondre 34 mails furibards de ma boîte de réception’’ ? »


 

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