Danse. La 20e Biennale de la Danse de Lyon se déroule du 9 au 30 septembre dans les salles de la Métropole lyonnaise mais également dans de nombreux théâtres partenaires dans la Région Auvergne-Rhône Alpes. Une édition de transition puisqu’elle a été conçue par Tiago Guedes avec Dominique Hervieu qui l’a précédé à la direction de la Maison de la danse et de la Biennale. Les immenses usines Fagor qui ont accueilli la biennale d’art contemporain seront également un lieu névralgique pour voir quelques spectacles majeurs mais aussi pratiquer la danse à l’occasion de nombreux moments festifs et participatifs.
La programmation de la 20e Biennale de la Danse de Lyon comporte cette année 48 spectacles portés par des créateurs de 14 pays, dont la moitié sont coproduits par la Biennale, avec une parité parfaite entre 19 chorégraphes hommes et 19 femmes
Les spectacles
Parmi tous ces spectacles, tous certainement intéressants, on prend le risque d’en mettre en valeur quelques uns.
Liberté Cathédrale est «une assemblée dansante» proposée par Boris Charmatz dans les usines Fagor. C’est la première création du chorégraphe avec le Tanztheater Wuppertal Pina Bausch dont il vient de prendre la direction.
Anne Teresa de Keersmaeker fait son retour à la Biennale de la Danse avec Exit Above after the tempest qu’elle a présenté en juillet au Festival d’Avignon, « une équipée » de 13 interprètes au son d’un blues revu par Meskerem Mees, une jeune autrice-interprète flamande d’origine éthiopienne.
Sidi Larbi Cherkaoui compose Ukiyo-e une « méditation profonde sur la résilience » pour 22 interprètes du Ballet du Grand Théâtre de Genève dont il vient de prendre la direction.
Dans son Grand Jeté la chorégraphe italienne Silvia Gribaudi s’inspire de cette célèbre figure de l’histoire du ballet et propose un spectacle qui « célèbre le courage de s’élancer dans l’inconnu ».
Nos matins intérieurs du Collectif Petit Travers et du Quatuor Debussy est une « petite utopie » pour dix jongleuses et jongleurs sur des musique qui se promènent de Purcell au très contemporain Marc Mellits.
L’italien Alessandro Sciarroni s’interroge sur une danse en voie de disparition, la populaire polka chinata, et tente de lui redonner vie sur une cadence techno dans trois courtes représentations gratuites de Save the last dance for me, en plein air à Lyon et Villeurbanne.
Issue du hip hop la Compagnie Dyptik de Souhail Marchiche et Mehdi Meghari invite à « une révolte des corps » à l’occasion de son Grand Bal.
On pourra également s’intéresser à Mycelium de Christos Papadopoulos avec le Ballet de l’Opéra de Lyon, Guintche un solo de Marlene Monteiro Freitas, Age of content de (La)Horde et du Ballet National de Marseille, Radio Vinci Park Reloaded de François Chaignaud et Théo Mercier, Ink de Dimitris Papaioannou, Les jolies choses de Catherine Gaudet, Encantado de Lia Rodrigues et Fêu de Fouad Boussouf, directeur du Phare CCN du Havre Normandie.
Le défilé
Un des plus extraordinaires évènements lyonnais, le Défilé de la Biennale de la danse se déroule dimanche 10 septembre et ouvre donc cette nouvelle édition de la Biennale. Il retrouve la rue de la République, en plein cœur de Lyon, après s’en être éloigné pour cause de pandémie en 2021.
La danse et le sport est le thème retenu cette année, à quelques mois des Jeux Olympiques de Paris. Les 12 groupes rassemblant 4000 participants amateurs, encadrés par des chorégraphes professionnels, ont préparé ce défilé en relations avec des clubs de sports de la région. Le spectacle qui conclura l’évènement sur la place Bellecour a été confié à Rachid Ouramdane, directeur de Chaillot-Théâtre national de la danse.
Yves Le Pape
- A voir : La Biennale de la Danse de Lyon, 65 rue Challemel Lacour, 69007 Lyon
+33427466560. Plus d’informations ICI
