Télé. Chef-d’œuvre de romantisme et de passion, «La Leçon de piano» de Jane Campion, relate l’histoire d’une jeune veuve écossaise, partant en Nouvelle Zélande avec sa fille, qui doit se marier avec un propriétaire terrien. Débarquées avec leurs bagages sur une plage, ce dernier accepte leurs affaires à l’exception du piano qu’il abandonne sur le sable. Ada, la mère étant muette, elle veut le garder car son instrument lui sert à communiquer autrement que par signes. Mais il ne transige pas… Notre avis (***): Un très beau portrait de femme, rempli d’émotion. A voir mardi 8 mars sur TF1 Séries Films – 21:00
Film intemporel « La Leçon de piano », est une œuvre aboutie et mélancolique. Un grand drame passionnel, qui fait parfois penser aux romans de Jane Austen. La réalisation de la néo-zélandaise Jane Campion passe par-dessus toutes les règles de la bienséance et de la morale, comme dans «L’Amant de Lady Chatterley » de l’écrivain britannique D. H. Lawrence
Au 19ème siècle, Ada, (Holly Hunter) jeune veuve écossaise muette et sa fillette de 9 ans, Flora (Anna Paquin), débarquent sur une vaste plage désolée de Nouvelle Zélande. Elle doit épouser sur les conseils de son père un propriétaire terrien, Allistair Stewart (Sam Neill). Ce dernier fait transporter leurs affaires, sauf son piano qu’il laisse sur la plage. Mais son instrument lui est indispensable pour communiquer avec sa fille, autrement que par signes.
Un voisin, George Baines (Harvey Keitel), un être frustre, acquiert le piano en échange de quelques terrains que voulait Allistair. Baines vit au milieu des terres Maori, en pleine nature. Il exige d’Ada des leçons de piano en échange de la possibilité de jouer chez lui… Leurs relations deviendront rapidement charnelles. Ada se soumet aux désirs de George Baines et reviendra de plus en plus souvent, troublée par les caresses de cet homme rustique. Allistair son mari, découvre alors ce que sont réellement les leçons de piano et ce qu’il y a entre sa femme et George Baines…
On ne dira jamais assez de ce film intemporel que c’est une œuvre aboutie et mélancolique. Un grand drame passionnel, qui fait parfois penser aux romans de Jane Austen. La réalisation de la néo-zélandaise Jane Campion passe par-dessus toutes les règles de la bienséance et de la morale, comme dans «L’Amant de Lady Chatterley», de l’écrivain britannique D.H. Lawrence. La littérature décidément chérit les femmes passionnées aimant des hommes simples et frustes…La matière des meilleurs films.
«La Leçon de piano» n’est pas qu’une histoire assez singulière. La beauté des paysages néo-zélandais dans «Le Seigneur des anneaux» (1999) nous a fait oublier qu’environ sept ans auparavant Jane Campion avait réalisé un film dans ce pays fascinant, mi- sauvage, mi-civilisé. Au 19ème siècle, il n’était habité que par les Maoris et une poignée de colons écossais ou irlandais. La photographie rend hommage simplement au pays et à ses habitants, nous faisant découvrir leurs tatouages multiples, comme ceux qui couvrent entièrement le corps d’Harvey Keitel. Les éléments sont parfois déchaînés, la passion qui anime les protagonistes également.
La musique de Michael Nyman qui a composé ce concerto, est restée célèbre et ne nous quitte plus, entendue maintes fois, elle reste gravée dans nos mémoires. Un long métrage récompensé par de nombreux prix : Palme d’Or au Festival de Cannes en 1993, Oscars de la meilleure actrice pour Holly Hunter, du Meilleur second rôle féminin pour Anna Paquin, et Meilleur scénario pour Jane Campion qui signe ici un très beau portrait de femme, rempli d’émotion.
Jane Hoffmann
- A voir : «La Leçon de piano» (1992) de Jane Campion, avec Holly Hunter, Harvey Keitel, Anna Paquin, Sam Neill, mardi 8 mars sur TF1 Séries Films -21:00
