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Patric Bruel en tournée acoustique au Casino de Paris

Concert. Patrick Bruel poursuit sa tournée acoustique et triomphe actuellement au Casino de Paris, où il enchaîne une série de concerts jusqu’au 23 décembre. Un spectacle intimiste en compagnie de deux musiciens, qu’il reprendra au printemps 2022 pour une trentaine de dates.


Patrick Bruel en concert acoustique triomphe au Casino de Paris


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Patrick Bruel: sa tournée acoustique se poursuivra jusqu’à la fin du printemps 2022

Commencée depuis septembre, la tournée acoustique de Patrick Bruel passe actuellement par le Casino de Paris où le chanteur se produit jusqu’au 23 décembre. Un spectacle intimiste donné depuis samedi 18 décembre, qui vient après de longs mois sans aller à la rencontre de son public, en raison de la crise sanitaire.

Alors ce soir, il est heureux de pouvoir enfin chanter en vrai et non plus de façon virtuelle chez lui, où il a fait pas mal de Facebook live, improvisés avec les moyens du bord, son téléphone portable, scotché à un manche à balai pour se filmer et chanter devant 48 000 internautes : «J’avais l’impression de faire le Parc des Princes dans mon salon ! » s’amuse-t-il.

Il arrive, tel un saltimbanque avec juste son étui à guitare et ouvre par « Je chante, je ne sais faire que ça », « de tout mon désespoir, je chante, je suis heureux ». Depuis la salle, les « Patrick !!!! » du parterre majoritairement féminin, fusent aussitôt. Justement, le chanteur, accompagné par deux musiciens, a choisi de se raconter et de mettre en scène sa vie et son parcours.



Patrick Bruel depuis ses débuts, n’a eu de cesse de vouloir redonner ses lettres de noblesse à la chanson de variété- à la manière de la grande école du music-hall, héritier de Trenet, Barbara, qu’il revisite sur scène, ou de Johnny, dont il a presque les intonations dans ses morceaux aux arrangements rock.

Formidable interprète, comédien dans l’âme, Bruel, 62 ans, est devenu un artiste scénique total, qui a rêvé très jeune d’être dans la lumière. Fil conducteur de ce spectacle autobiographique, il explique avoir toujours voulu monter sur les planches pour crier son désir d’amour.

Il avait 15 ans, l’époque de tous les possibles et des premiers poèmes. Il se souvient du garçon arrogant et plein d’ambition, qui n’avait qu’un but, prendre tous les trains de la vie : « il y avait beaucoup de détermination et de certitudes, c’était chouette » dit-il.

Il a d’abord chanté devant ses parents et sa famille, son premier public « obligé de m’écouter » sourit-il « après, ils étaient contents que le public prenne le relai ! ». Il s’installe au piano et interprète une romance (« Tout s’efface ») et se met les spectateurs dans la poche, quand il chante « Je t’aime, la différence s’appelle l’amour ».

Mais avant d’être une star de la chanson, il y a eu les années de jeunesse et des premières amours, à commencer par une jeune femme brésilienne prénomée Patricia, rencontrée chez une copine de lycée, Marion.

Il se rappelle aussi de New-York, du rap et du disco qu’il écoutait en boucle, où il a croisé la route de son complice, Gérard Presgurvic présent dans salle, compositeur de nombre de ses tubes, dont « Qui a le droit » ou « Casser la voix ».



Bruel ne manque pas de revisiter ses plus grandes chansons (Alors regarde, J’te l’dis quand même, Place des grands hommes… ) ainsi que les titres de son dernier album (Stand up, Le Fil…). Il parle aussi du contexte sociétal et salue les personnels soignants, les pompiers, et tous les héros du quotidien.

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Patrick Bruel (Photo) Yves Thonnerieux

Il nous emmène également en Argentine et chante les Mères de la place de Mai de Buenos Aires, en espagnol, clin d’œil à son copain Nilda Fernandez, au Brésil sur un air de bossa et se fait oriental sur «Au Café des délices ».

Au passage, il rend hommage à son ami décédé, le juriste et constitutionnaliste Guy Carcassonne «Si savais comme tu manques à la France, Guy » glisse-t-il.

Bref, c’est toute sa vie qui défile, avec un brin de nostalgie. Mais ce soir, Patrick Bruel veut surtout partager son bonheur d’être sur scène. Alors, il reprend Trenet « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?», avant d’offrir une interprétation éminemment émouvante de « Ma plus belle histoire d’amour », de Barbara. La grande classe !

Victor Hache

  • A voir : Patrick Bruel : tournée acoustique au Casino de Paris, jusqu’au 23 décembre 2021 et à partir du 3 mars 2022 partout en France.

 

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