M3M2M1Le chanteur-guitariste ouvre ce soir le Printemps de Bourges. Il va inaugurer le W, le nouveau chapiteau du festival, par un concert qui s’annonce très tonique.

Vos concerts sont marqués par un esprit d’amusement, de fantaisie et de 
mystère. Doit-on y voir le reflet de votre personnalité dans la vie ?

Matthieu Chedid: La musique est quelque chose qui prend pas mal d’énergie, de temps et de travail. Pour moi, elle célèbre le ludique, l’amusement, le jeu. Dans ma vie, je suis peut-être un peu plus calme, mais en même temps je suis attiré par la fantaisie.

Du personnage de -M ou 
de Matthieu Chedid, lequel vous est le plus proche ?

Matthieu Chedid.Je me suis aperçu que -M devenait un terrain de jeu pour moi. J’ai besoin de ces deux équilibres, d’être à la plus fois plus secret et privé, et en même temps, d’avoir un côté public et même un peu impudique. Quand je rentre en scène, c’est comme si j’avais la permission de tout, d’être autant dans le ridicule que dans le flamboyant, le trop bavard ou le silencieux.

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Pourtant, il vous arrive souvent de tomber le masque de -M…

Matthieu Chedid. Le look change un peu, mais il y a toujours de l’extravagance, les lunettes. Le côté glam-rock reste présent avec cette envie de se déguiser, de se réinventer. Cette notion de liberté est très importante. Être artiste, même si c’est un grand mot, c’est vraiment ça, une réelle liberté. J’aime cette phrase : « Tout ce qui est profond aime le masque. » Quand on se cache, ça permet d’être plus soi-même, bizarrement. C’est ce qui est très troublant avec -M. Je suis sûrement l’un des chanteurs les plus déguisés, mais je suis à la fois très moi-même.

Votre univers part souvent 
du réel pour aller vers la magie et le spectaculaire. 
Une manière d’emmener 
les gens vers le rêve ?

Matthieu Chedid.C’est vraiment ça. En fait, tout part de soi. La vie est magique à partir du moment où on la voit comme ça. C’est son regard qu’il faut travailler, son âme, son état intérieur. La chose la plus anodine devient magique si on la regarde autrement. Ma grand-mère avait ce regard émerveillé, mon père aussi, ma famille en général. J’ai cette chance d’avoir hérité de cet émerveillement.

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Votre album Il s’accompagne d’un foisonnement 
de sonorités pop-rock, d’ambiances planantes 
ou voyageuses. Dans quel registre vous sentez-vous 
le plus à l’aise ?

Matthieu Chedid. Dans celui de 
la mélodie qui, je crois, tient tout. Mon père m’a appris cela. La chanson, c’est d’abord une mélodie. Le reste, c’est une apparence, un look. C’est comme des vêtements. Du boubou africain jusqu’au smoking, tout est possible. Une chanson peut changer de style. Après, il y a des chansons comme Mojo, qui est dans l’idée de la célébration de l’énergie. À un moment, on n’est pas obligé d’être littéraire ou dans l’émotion. C’est vraiment ce que j’ai ressenti avec cet album et sur scène, la musique et l’art en général, c’est tout une histoire d’énergie.

Une énergie que l’on retrouve à travers vos solos de guitares à la Jimi Hendrix…

Matthieu Chedid.C’est drôle parce que j’ai lancé un concours de guitaristes. Je propose aux meilleurs guitar heroes français de venir partager la scène avec moi. Trois cents guitaristes ont postulé, tous avec un niveau très élevé. Cinq seront sélectionnés dont un qui viendra jouer avec moi à Bercy à la fin de la tournée. Les nouvelles générations continuent d’écouter Led Zeppelin, Jimi Hendrix. C’est toujours les mêmes références. Ce qui montre que le talent est rare et que cette grâce-là qu’avait Jimi Hendrix est vraiment unique.

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