Benjamin Biolay : « Je connais mieux Sète que ma ville natale »

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Benjamin Biolay revient avec "Saint-Clair", un album inspiré par la ville de Sète (photo) Mathieu César

Musique. Après le triomphe de son précédent disque « Grand Prix », Benjamin Biolay revient avec « Saint-Clair », son dixième album. Un opus inspiré par la ville de Sète (Hérault) où se croisent rock, ballades, spleen et ambiances dancefloor, qu’il dévoilera ce jeudi 15 septembre à La Cigale à Paris.


Benjamin Biolay : « Je connais mieux Sète que ma ville natale »


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Benjamin Biolay (photo) Mathieu César

Que de chemin parcouru depuis son premier album « Rose Kennedy », il y a 21 ans ! Après le succès de son précédent disque « Grand Prix », Benjamin Biolay, qui fêtera en janvier prochain ses 50 ans, revient avec « Saint-Clair », son dixième album. Un opus aux contours rock alternant morceaux dansants et ballades qui vont droit au cœur, dont le chanteur de « A l’origine », « La Superbe », « Ton héritage » a le secret.

Un disque enregistré aux côtés de trois musiciens complices, Pierre Jaconelli (guitares, basse), Johan Dalgaard (claviers) et Philippe Entressangle (batterie). Le titre «Saint-Clair» est inspiré du nom du point culminant de la ville de Sète, que « BB », aime particulièrement. C’est « une ville spectaculaire à l’identité forte que je connais encore mieux que ma ville natale de Villefranche-sur-Saône” confie le vainqueur des Victoires de la musique 2021 « Ce n’est pas un hasard si cette ville a créé autant d’artistes, Georges Brassens, Paul Valéry, Jean Vilar, Agnès Varda, sétoise d’adoption, « Demi Portion », un rappeur que j’adore, les frères Di Rosa, Combas, né à Lyon, mais grandi à Sète ».

Le  chanteur, qui pendant le confinement a écouté beaucoup d’albums rock, dont « The New Abnormal » du groupe new-yorkais The Strokes, livre un disque aux nombreux riffs de guitares et à l’énergie électrique, à l’image du titre d’ouverture « Les joues roses »: « Se sentir mis hors-jeux a déclenché une pulsion de survie alors que je commençais à avoir envie de refaire des chansons » explique-t-il.



Un temps d’arrêt contraint né de la crise sanitaire, qui a engendré frustration et besoin de créer en studio, des chansons taillées pour la scène : « Après 18 mois de pause, un guitariste est timoré quand il rentre en studio; quand on est en tournée, on a un son particulier, alors en studio on peut créer de la puissance sans problème; ma voix, par exemple, est chaude, musclée » poursuit-il.

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Benajmin Biolay : pochette de l’album « Saint-Clair »

Un répertoire qui fait parfois référence à la religion, comme le morceau acoustique « Sainte-Rita », dont on aperçoit la statue sur la pochette du disque : « C’est la sainte patronne des causes désespérées, la plus sollicitée en pensées et prières depuis la crise sanitaire ».

On trouve aussi la chanson « Santa Clara », interprétée en tendre duo aux côtés de Clara Luciani, avec qui il a souvent chanté sur scène et des titres où se mêlent passion et sexe, tels « Rends l’Amour » ou « Numéros Magiques » : « Pour les textes, la censure n’était pas de mise sur cet album si on voulait un truc frontal, rock, en sueur » raconte-t-il.

Entre refrains efficaces et mélodies entêtantes rehaussées de textes souvent (trop ?) denses, Benjamin Biolay s’offre un détour par la musique classique avec « (Un) Ravel», reprenant le thème de « Pavane pour une infante défunte », avant de finir façon dancefloor sur « Saint-Clair », morceau feu d’artifice qui clôt l’album. Un opus où se croisent joyeuse envie d’aimer « cette belle putain de vie », amour et désamour, nostalgie et spleen, qu’il présentera dans son intégralité ce jeudi 15 septembre à La Cigale à Paris.

Victor Hache

  • Album « Saint-Clair » Polydor/Universal music. En concert le 15 septembre à La Cigale Paris
Image de Victor Hache

Victor Hache