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Charlotte Gainsbourg espère ouvrir au public la maison de son père "avant la fin de l'année si possible". ©David Niviere/ABACA

Interview. La comédienne et chanteuse Charlotte Gainsbourg, aimerait que la maison de la rue de Verneuil à Paris, où a vécu son père, puisse être ouverte au public « avant la fin de l’année si possible ». Un projet de musée qui semble en passe de se réaliser, à l’occasion des 30 ans de la mort de Serge Gainsbourg, comme elle l’a confié dans une interview à nos confrères de l’AFP.

Charlotte Gainsbourg souhaite que la maison où a vécu son père, située 5 rue de Verneuil à Paris, puisse être ouverte au public « avant la fin de l’année si possible ». Un projet de musée, qu’elle porte depuis des années, que la chanteuse et comédienne aimerait voir réaliser à l’occasion des 30 ans de la mort de Serge Gainsbourg, pour en faire « un lieu vraiment ancré dans le patrimoine parisien » a-t-elle expliqué à nos confrère de l’AFP, dans une interview que nous reproduisons ici.

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Charlotte Gainsbourg espère ouvrir au public la maison de son père « avant la fin de l’année si possible ». ©David Niviere/ABACA

Où en est le projet d’ouvrir au public le 5 bis rue Verneuil, où résidait votre père ?

Charlotte Gainbourg : C’est en cours. Dans les dix premières années, quand j’étais la plus sûre du projet, c’était très compliqué à faire aboutir. Et après, j’ai fait marche arrière parce que c’était un peu ce qui me restait de lui, donc je le gardais comme un trésor. Mais quand je suis partie à New York il y a 6 ans -maintenant je suis de retour à Paris- j’ai pris de la distance et j’ai compris qu’il fallait que ça se fasse. Pour les gens, mais aussi pour ma santé mentale, il faut que j’arrive à m’en détacher. Il faut que ce soit un lieu vraiment ancré dans le patrimoine parisien, que ce soit accessible.

Comment le décririez-vous ?

Charlotte Gainsbourg :  C’est son hôtel particulier, on ne va pas découvrir des choses sur son œuvre mais le cadre de son travail. C’est lui, sa personnalité, c’est assez surprenant. On a l’image d’artistes qui sont dans des espaces immenses, luxueux, là c’est relativement modeste. Au départ, ce sont d’anciennes écuries, ce n’est pas haut de plafond, ce n’est pas l’appartement haussmannien par excellence. Il y a une cuisine minuscule. Au départ, c’était la maison de famille, avec ma mère, ma soeur, lui et moi. A l’époque de ma mère (Jane Birkin), il y avait peu de choses, puis après il y a eu de plus en plus de bordel très arrangé (rires). Il a transformé ça de son vivant en musée bourré d’objets, on avait du mal à marcher sans avoir peur de casser quelque chose.

Une date pour l’ouverture ?

Charlotte Gainsbourg : On espérait au mois de mars, mais c’est impossible (avec la crise sanitaire, ndlr). On espère à la rentrée scolaire, avant la fin de l’année si possible.

la msison de serge gainsbourg
L’entrée de la maison de Serge Gainsbourg, 5 rue de Verneuil à Paris

Les jeunes artistes disent aimer son œuvre et son attitude…

Charlotte Gainsbourg :  Il y a tellement de facettes de lui. Il exprimait sa part d’ombre, il n’y avait pas un côté secret. C’est une personne d’une très grande délicatesse qui contredit le personnage de Gainsbarre de la fin. Aujourd’hui, on vit dans un monde tellement censuré, je me demande comment il aurait vécu ça. Aurait-il été banni des télés ? C’était une personnalité tellement riche, qui faisait cohabiter sa grande sensibilité et son grand sens de la provocation. On ne voit plus du tout ça aujourd’hui.

charlotte et serge gainsbourg
Charlotte et Serge Gainsbourg

L’anniversaire des 30 ans de sa disparition donne lieu à de multiples hommages…

Charlotte Gainsbourg : Je trouve ça incroyablement émouvant. Je me suis gardée pendant longtemps de faire des interviews à propos de lui, de célébrer ça, je me disais que c’était une souffrance, un anniversaire douloureux. Mais c’est très beau toutes ces déclarations. Je me suis dit +moi aussi je peux peut-être en parler+. Il m’a fallu 30 ans (il a disparu quand elle avait 19 ans). Mais les gens ne m’ont pas attendue pour le célébrer depuis 30 ans, c’est bien. Mon père n’était pas enfermé dans une époque. Parce qu’il a touché à tous les styles, avec classe dans l’écriture. Mon père avait une maîtrise de la langue classique et de la modernité dans l’écriture, avec de l’humour, c’est tout ce dont on rêve, ce raffinement, cette gymnastique tellement agile. Ça met la barre très très haut.

Interview AFP

 

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