Emily Loizeau recrée du lien avec « La Souterraine », son nouvel album

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Emily Loizeau : la chanteuse revient avec "La Souterraine", son nouvel album © Yann Rabanier

Musique/Emily Loizeau. Trois ans après « Icare », Emily Loizeau a renoué avec John Parrish et le Pays de Galles pour l’enregistrement de l’album « La Souterraine ». Des chansons poétiques, parfois sombres mais étonnamment lumineuses, qui touchent dès la première écoute. En  tournée à partir du 5 novembre 2024 avec une escale parisienne à La Cigale, le 6 février prochain.


Emily Loizeau revient avec « La Souterraine », un album à la fois sombre et étonnamment lumineux, qui invite à cultiver l’espoir


Trois ans après « Icare« , enregistré au Pays de Galles, sous la houlette du réalisateur John Parrish (PJ Harvey, Dominique A…), Emily Loizeau retrouve ce dernier pour « La Souterraine« . Un bel album pop-rock, dont les textes poétiques et les riches mélodies sont portés par l’intensité d’un timbre, sans artifices.

A la fin de l’été, l’auteure et compositrice avait offert la primeur de quelques titres à l’Académie du Climat (Mairie du 4e) à Paris. Un lieu évidemment symbolique puisque l’artiste franco-britannique, évoque ici des thèmes comme l’écologie et la solidarité, nous encourage à ouvrir nos cages pour suivre « La route de Vénus« …

Un opus à la fois sombre et étonnamment lumineux, enregistré dans les conditions du live, qui nous invite à cultiver l’espoir.

Rencontre avant une longue tournée qui passera par La Cigale, à Paris, le 6 février prochain.

Présenter votre album à l’Académie du Climat avait une signification particulière?

Emily Loizeau : On a beau chercher à retrouver du collectif et à s’impliquer, notre métier nous force à être dans une construction individualiste. En ce moment, je suis en quête de sens, j’essaie de transmettre des messages. C’était une sorte de happening dans un lieu symbolique et beau.

Pouvez-vous nous parler d’Elaha, à qui vous avez dédié l’album ?

Emily Loizeau : C’est une jeune afghane de 14 ans. Elle a été une source d’inspiration pour moi. Elle fait partie des coeurs battants de ce disque. Ma soeur Manon lui a consacré un documentaire (« La vie devant elle »). Lorsque je vois parfois les choses en noir, elle me donne de la force. C’est important de prendre soin du vivant, de réparer notre lien, de se demander que devient l’amour et à quel endroit il nous sauve.

C’est notamment le propos du titre « La route de Vénus » ?

Emily Loizeau : Là, on est encore dans le symbole. Vénus est la première étoile du matin et la dernière du soir. C’est un appel à se libérer. C’est à nous de raconter d’autres histoires.



Cet album est à la fois sombre et étonnamment lumineux ?

Emily Loizeau : Il y a moyen de l’imaginer comme quelque chose à construire ensemble. De voir cela comme une fête. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’on range la colère ! Je suis beaucoup dans la reconstruction de la joie. J’ai écrit ce disque dans cet état d’esprit.

Est-ce qu’on peut imaginer aussi la scène comme un lieu de résistance ?

Emily Loizeau : Je crois vraiment que nous sommes des conteurs. Nous avons la chance d’avoir les oreilles et le coeur des gens. On a une responsabilité très forte. On écrit des chansons pour mieux respirer.

Il s’agit de votre seconde collaboration avec John Parrish ?

Emily Loizeau : Nous avions en effet travaillé ensemble sur l’album Icare. C’était aussi la première fois que j’enregistrais en Angleterre. J’ai eu envie qu’il reprenne la barre car il arrive toujours à trouver les clefs de ce qu’on cherche.

Vous avez enregistré dans les conditions du live ?

Emily Loizeau : Tout à fait. Dans une ancienne ferme. Cela n’avait rien de chic mais c’est là qu’a été enregistré une partie de « Bohemian Rhapsody« . Depuis, c’est devenu un endroit assez mythique. C’était très inspirant.

Pourquoi cette pochette sombre et le titre « La Souterraine » pour l’album ?

Emily Loizeau : Hormis le fait que ça me plaisait poétiquement, je trouve qu’il y a dans ce titre quelque chose qui rappelle le mythe de la caverne de Platon. Dans « La Souterraine », il y a aussi l’idée de résistance. C’est vrai qu’il y a toujours le risque d’aborder des sujets plus grands que soi dans un format de chanson assez court. Mais il n’y a rien de pire que de passer à côté ! Je ne dis pas qu’il faut se réinventer. Je préfère l’idée de construire autrement.

Entretien réalisé par Annie Grandjanin


  • Album : Emily Loizeau « La Souterraine » (Les Editions de la dernière pluie).
  • En tournée : le 5 novembre 2024 à Portes-Lès-Valence (26), le 21 novembre à Notre Dame d’Oé (37), le 22 novembre à Allonnes (72), le 4 décembre à Toulouse (31), le 5 décembre à Bordeaux, le 6 décembre à Orvault (44), le 7 décembre à Saint-Malo (35), le 10 décembre à Voiron (38), le 17 janvier 2025 à Pays de Craon (53), le 18 janvier à Rosporden (29), le 24 janvier à Millau (12), le 25 janvier à Gignac (24), le 30 janvier à Lannion (22), le 31 janvier à Lamballe (22), le 1er février à Sotteville-lès-Rouen (76), le 4 février à Oberhausbergen (67), le 6 février à La Cigale à Paris…

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