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Stéphane Mondino se produira aux Trois Baudets le 5 novembre (c) Lori Besson

Interview. Après « Les rêves de Babylone » Stéphane Mondino vient de sortir « Sous les abat-jours du soleil ». « On devrait toujours se fredonner une chanson d’amour » affirme-t-il dans ce sixième album studio. Un exercice auquel il se livre avec élégance, pudeur et poésie. Rendez-vous le 5 novembre prochain sur la scène des Trois Baudets à Paris.


Stéphane Mondino: « J’assume totalement d’être un chanteur de variété »


Quatre ans après « Les rêves de Babylone« , Stéphane Mondino vient de sortir « Sous les abat-jours du soleil »Un nouvel opus dans lequel ce musicien autodidacte a signé toutes les mélodies, la plupart des textes et assuré les parties clavier et guitares. Comme il l’affirme dans la chanson qui donne son titre à l’album : « On devrait toujours se fredonner une chanson d’amour… ». Tout au long des onze chansons qui baignent dans une atmosphère intimiste, le chanteur se prête à l’exercice avec élégance, pudeur et poésie. Entretien avant son prochain concert parisien, le 5 novembre, aux Trois Baudets.

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Stéphane Mondino (c) Lori Besson

Pour ce nouvel album, vous parlez d’un retour à la chanson ?

Stéphane Mondino : J’ai eu des tentations de rock parce que, plus jeune, j’avais une passion pour les Clash et j’ai beaucoup écouté les groupes anglo-saxons. Mais mes racines premières sont Jacques Higelin, Jean Guidoni, Daniel Balavoine… J’avais une sorte de complexe avec la variété qu’on taxait parfois de variétoche.  C’est une question de forme car j’ai toujours trouvé que Barbara et Brel avaient un côté rock’n’roll. Aujourd’hui, j’assume totalement d’être un chanteur de variété.

Et de fredonner des chansons d’amour ?

Stéphane Mondino : C’est un thème universel mais on en a tellement besoin en ce moment. Quitte à passer pour un bisounours, c’était mon idée lorsque j’ai enregistré  « Les abat-jours sous le soleil« . Je me souviens qu’à 20 ans, j’étais passé à côté de Barbara. Quand j’écoute maintenant « Du bout des lèvres« , je trouve que c’est très beau. Il n’y a pas que le mal de vivre…

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Stéphane Mondino : « L’amour est un thème universel, mais on en a tellement besoin en ce moment » (c) Lori Besson

Vous abordez des thèmes graves, mais vous restez toujours dans la suggestion…

Stéphane Mondino : C’est parfois un piège parce que certaines chansons passent à côté ! Quand j’évoque, par exemple, cette histoire d’amour pendant la déportation dans « Orage », les gens ne saisissent pas forcément le propos. J’ai été inspiré par un reportage que j’ai vu à la télévision. J’ai choisi de ne pas aborder certains sujets de manière frontale parce que je trouve ça trop dur.

La photo de la pochette, c’est un clin d’oeil à « L’année des méduses » ?

Stéphane Mondino : Pas du tout ! En fait, je n’ai jamais été fan de ma tête sur les pochettes . Il s’agit d’une photo que j’ai prise à l’aquarium de Montpellier. En voyant ces méduses, j’ai trouvé que cela avait un côté abat-jours qui collait bien avec le titre de l’album. J’y vois également quelque chose de spatial, tourné vers le ciel plutôt que vers les profondeurs.



Vos deux premiers albums ont été produits par Francis Cabrel. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage aux fameuses rencontres d’Astaffort ?

Stéphane Mondino : Faire tout ce qu’on aime, c’est-à-dire écrire et composer pendant une semaine, c’est un monde merveilleux. J’y suis allé complètement détendu, sans imaginer que Cabrel allait me remarquer. Il m’a même emmené en tournée. Nous nous sommes perdus de vue mais il m’a vraiment mis le pied à l’étrier.

Romain Roussoulière qui a réalisé l’album n’est pas un inconnu pour vous ?

Stéphane Mondino : Il est guitariste et a joué avec moi sur « Les rêves de Babylone ». Il a un studio à Paris et lorsque je lui ai fait écouter les nouvelles chansons, il m’a dit qu’il avait envie de travailler sur la réalisation. Ce qui est surprenant, c’est qu’il est guitariste et que le piano est très présent sur les morceaux. Cela me permet d’envisager des concerts en piano-voix, une formule que j’affectionne.

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Stéphane Mondino : « J’ai choisi de ne pas aborder certains sujets de manière frontale parce que je trouve ça trop dur » (c) Lori Besson

Pouvez-vous nous parler de la chanson « Uma Thurman » ?

Stéphane Mondino : C’est un peu un OVNI sur le disque. Je ne l’ai jamais rencontrée mais je trouve qu’elle dégage une certaine aura. C’était un prétexte pour dire que malgré les périodes difficiles que nous traversons tous, l’art nous libère et nous fait du bien. J’aurais pu tout aussi bien parler d’un tableau de Rubens ou d’un prélude de Chopin.



Sur l’album, vous remerciez vos parents de vous avoir donné la vie…

Stéphane Mondino : C’est assez fondamental, non ?

C’est le père qui parle ?

Stéphane Mondino : C’est vrai que dans la chanson « Petit royaume« , je chante « Moi j’étais le roi avant toi d’un petit royaume: mon égo ». J’ai eu une petite fille en 2017 et cela a complètement bouleversé mon univers.

D’où l’apaisement que l’on ressent à l’écoute de « Sous les abat-jours du soleil » ?

Stéphane Mondino : En vieillissant, les choses se simplifient. On ne se prend plus la tête avec des postures.

Entretien réalisé par Annie Grandjanin


  • Album « Sous les abat-jours du soleil » (Inouïe Distribution/TeamZic), disponible depuis le 1er octobre 2021.
  • En concert, le 5 novembre 2021, à 20 h, aux Trois Baudets, 64, bd de Clichy, 75018 Paris. Tél.: 01.42.62.33.33. www.lestroisbaudets.com


 

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