Musique/Interview. Quatre ans après « a.Mour(s) », Fabien Martin vient de sortir « Je ne fais que marcher dans la montagne ». Un album pop écrit en partie dans les Hautes-Pyrénées où il exprime ses doutes et quelques certitudes avec une belle et touchante sensibilité. En concert au Café de la Danse à Paris, le 9 janvier.
Fabien Martin cache une réelle et profonde sensibilité, sous des airs faussement désinvoltes
Vingt ans ou presque après son premier album « Ever Everest » et quatre ans après « .aMour(s)« , Fabien Martin vient de sortir « Je ne fais que marcher dans la montagne« , écrit en partie dans les Hautes-Pyrénées et enregistré dans son studio à Paris.
Outre un duo avec Jil Caplan qui donne son titre à ce bel opus aux sonorités pop, l’auteur compositeur se lance pour la première fois dans un morceau en anglais (« I Want A Lover »), en compagnie du bassiste américain Jeff Hallam, partage ses doutes et quelques certitudes dans « Comment devenir qui je suis » ou « Honnête avec moi », confesse avec la complicité de son copain Ours que rêver est encore ce qu’il fait de mieux pour « Dans ma boîte noire« …
Rencontre avec un artiste qui, sous des airs faussement désinvoltes, cache une réelle et profonde sensibilité. Rendez-vous à Paris, au Café de la Danse, le 9 janvier prochain.
Vingt ans après « Ever Everest », on revient ici à une histoire de montagne ?
Fabien Martin : Ce n’est pas le même chemin ! A l’époque, c’était plus verbal et dans le jeu de mots.
C’est vrai que votre père a dit que pour apprécier vos textes, il ne fallait pas être dépressif ?
Fabien Martin : Tout-à-fait. Il a même ajouté: « toi qui as de l’humour, on dirait que tu fais un bilan de fin de vie ! ». Avant, je cherchais à arrondir les angles. Maintenant, je suis sans doute plus direct. Cela évite de payer un psy.
Les mélodies quant à elle puisent du côté des sonorités anglo-saxonnes ?
Fabien Martin : Plutôt américaines. A part les Beatles que j’aimais beaucoup, j’écoutais plutôt Stevie Wonder quand j’étais môme. Le seul critère pour moi, c’est l’émotion. Ma plus grande claque, je l’ai reçue lors d’un voyage à New York avec ma fille. Nous nous sommes retrouvés dans une église un dimanche matin. Il y avait un choeur gospel de 5 ou 6 chanteurs mais quand ils ont commencé à exprimer leur amour pour Jésus, j’en ai pleuré. C’était ancré dans une vérité.
Comment avez-vous rencontré Jeff Hallam qui a notamment collaboré avec Dominique A ?
A une certaine époque, vous aviez qualifié votre répertoire de variété mal rasée ?
Fabien Martin : Je ne le dis plus aujourd’hui mais je pourrais encore le faire. J’aime les choses accessibles mais pas lisses. En France, je trouve qu’on donne parfois dans le pré-mâché. Ce qui me touche, ce sont les artistes qui font des chansons avec leurs tripes, comme Arman Méliès.
Vous évoquez plus volontiers votre lien de parenté avec Michel Jonasz ?
Vous avez confié que dans ce disque, la colonne vertébrale était le piano. Celui que vous avez utilisé à une histoire particulière, non ?
Parlez-nous du premier titre « Mémos vocaux » ?
Vous vous considérez toujours comme un pessimiste heureux ?
Album : Fabien Martin « Je ne fais que marcher dans la montagne »
En concert le 9 janvier 2024, à 20h, au Café de la Danse, 5 Passage Louis-Philippe, 75011 Paris. Loc. points de vente habituels et ICI
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