« Top secret » : les coulisses du cinéma d’espionnage à la Cinémathèque

Exposition. Les espions ont hanté nos nuits et nos jours depuis le cinéma muet. La Cinémathèque française leur rend un bel hommage avec « Top secret – cinéma et espionnage » une exposition instructive qui soulève le rideau, permettant de pénétrer dans les coulisses de ce genre cinématographique qui n’a cessé de se renouveler pour mieux nous faire rêver. Jusqu’au 21 mai.

« Top secret » : L’espion est devenu un héros indispensable et une promesse d’aventures cinématographiques rocambolesques

Qu’il vienne de l’Allemagne en noir et blanc, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, surtout de l’URSS, le méchant de tous les méchants, l’espion nous a fait frémir. Héros romanesque s’il en est, qu’il soit, ou pas, derrière le rideau de fer, le cinéma d’espionnage occupe une place dans le 7è art.  De Greta Garbo, Eddy Lamar, Marlène Dietrich, pour les superbes espionnes à James Bond  et ses clones, Jean-Paul Belmondo, l’espion qui n’en était pas un, à Jean Dujardin (« OSS 117 ») et Jason Bourne qui n’y croyait pas, le film d’espionnage a perduré, se parvenant à se renouveler à chaque réalisation.

L’exposition « Top secret » dévoile ses archives de tournage et révèle le côté sombre et attractif qui a marqué le 7^ème art. On y retrouve les films qui ont fait les grandes heures du cinéma d’espionnage : « L’Homme qui en savait trop », « La Mort aux trousses » d’Alfred Hitchcock, tous les « James Bond », « Les Patriotes » (1994) d’Eric Rochant, et même ceux tournés pour la télévision (« Le Bureau des légendes »).

Tous nous ont tenu en haleine et on a adoré ! L’espion est devenu un héros indispensable et une promesse d’aventures cinématographiques rocambolesques. Avec en prime des décors de rêves des îles paradisiaques, cadre propice à la détente (ou pas) de l’espion.

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La Cinémathèque présente l’envers du décor avec les archives, les gadgets, les costumes, ayant servi nos rêves. Elle rend ainsi un hommage à ce genre si particulier, ce monde de fiction, sorte de livre ouvert en permanence, tant ces films se sont succédés.

Tout autant que le cinéma d’aventures, et même davantage, il  s’est renouvelé en plus d’un siècle, preuve de sa vitalité. Autre point important, la place des femmes qui ne faisaient pas de la figuration, incarnant des héroïnes courageuses et dangereuses: Greta Garbo (« Mata Hari » 1931), Ingrid Bergman (« Les Enchaînés » 1946), Marlène Dietrich (« Agent X27 » 1931)….

L’espionnage a souvent été tiré d’un roman (John Le Carre pour les James Bond) mais il a aussi abordé la comédie (« Modesty Blaise » 1966°) de Joseph Losey, « La Panthère rose » et les « Jonnhy English ». L’exposition suit la marche de l’histoire et rend compte ainsi de l’instrument de propagande qu’il peut être un peu espions à notre tour.

Jane Hoffmann

• Exposition « Top secret – cinéma et espionnage » à la Cinémathèque française – 51 rue de Bercy 75012 – Paris (métro ligne 14) jusqu’au 21 mai 2023