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« Le Petit Parisien » (1952). WILLY RONIS/RMN-GP/MINISTÈRE DE LA CULTURE/MÉDIATHÈQUE DE L'ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE, DIST. RMN-GRAND PALAIS

Photos. Willy Ronis, photographe reconnu pour ses oeuvres qui ont marqué l’art de la photo pendant plus de 70 ans, son engagement politique et son humanisme, est exposé au Kiosque à Vannes (Morbihan) dans une profusion de clichés en noir et blanc. 90 photographies dont certaines très émouvantes, pour une superbe et exceptionnelle rétrospective, à découvrir jusqu’au 5 mars 2023.


Willy Ronis fait partie des immenses artistes, avec Cartier-Bresson, Boubat, Doisneau qui ont marqué l’art de la photographie


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Une exposition à voir au Kiosque de Vannes (c) Willy Ronis

Belle et grande idée d’avoir choisi Willy Ronis, ce photographe d’un monde qui n’est plus mais qui reste pourtant très présent. La ville de Vannes a sélectionné 90 photographies de ses oeuvres sur ces années parfois grises, mais où la joie transparaît malgré tout. Une belle exposition à ne pas manquer.

NOTRE AVIS (****)

En 1983, âgé de 73 ans, il fait don à l’Etat de son fonds sous la forme d’albums contenant ses meilleures photos. Chacune d’elles est annotée, décrivant les circonstances de ses choix. Avec l’engagement politique qu’on lui connaît, c’est le monde des ouvriers, des luttes sociales, qu’il privilégie. Paris était le foyer de ces travailleurs, mise à part la mine. C’est là qu’ils trouvaient un emploi. Son témoignage de ces corps usés, détruits par la maladie (le portrait du mineur silicosé hantera longtemps les visiteurs), reste douloureux. Nul aussi bien que lui n’a marqué pour l’éternité les quartiers de Belleville, Ménilmontant, la République…



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“Les Amoureux de la Bastille“, Paris, 1957. © Ministère de la Culture – Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, dist. RMN-GP, donation Willy Ronis.

Le Paris qu’il photographie est gris, hormis quelques rares périodes de joie, telles les congés payés de 1936, les trois jolies baigneuses à la piscine, le bal de 1945, les guinguettes ou les vacances de sa famille avec le chat. Il est le photographe humble et fraternel de l’humanité. 

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Rose Zehner Paris, 1938. Ministère de la Culture/Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine/Dist RMN-GP@Donation Willy Ronis

Enfin consacré, Willy Ronis fait partie des immenses artistes, avec Cartier-Bresson, Boubat, Doisneau qui ont marqué l’art de la photographie. Il occupe une place très particulière dans ce panthéon. Reconnu tardivement, il sut se montrer modeste, sans rechercher la notoriété à tout prix. Jeune, il a formé son œil au musée du Louvre, dessinant beaucoup. Il hésita même à devenir musicien. Après, il ne se séparera jamais de son appareil photo, montrant des paysages de la province, également de l’étranger (l’Italie ou l’Albanie…).

Une superbe et exceptionnelle rétrospective à voir au Kiosque de Vannes (Morbihan) jusqu’au 5 mars.

Jane Hoffmann

  • A voir : « Willy Ronis par Willy Ronis » au Kiosque de Vannes (Morbihan), esplanade Simone Weil, jusqu’au 5 mars 2023. De 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h – Entrée libre.

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