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Ilya Répine : Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie

Exposition. Le Petit Palais à Paris invite à une plongée dans l’âme russe à travers les peintures de Ilya Répine. A partir du 5 octobre, le musée présente la première rétrospective française consacrée à l’artiste, rendant enfin visible l’évolution en peinture de cet immense pays. Soit une centaine d’œuvres prêtés par la Galerie nationale Trétiakov de Moscou, le Musée d’État de Saint-Pétersbourg et le musée d’art de l’Ateneum d’Helsinki, du plus illustre peintre russe, contemporain de l’écrivain Tolstoï ou du compositeur Moussorgski, qui sut capter, tel un photographe, les gens, le « petit peuple », les bourgeois, écrivains, musiciens. 


Exposition. Ilya Répine, prodigieux peintre de l’âme Russe


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llya Répine « Libellule »,1884 huile-sur toile. Moscou Galerie nationale Tretiakov

Peu connu en France, l’artiste russe Ilya Répine (1844-1930) est le peintre incontournable de la seconde moitié du 19ème siècle et des trente années du 20ème siècle qui ont suivi. Proche de Modest Moussorgski, de Léon Tolstoï, son œuvre gigantesque témoigne des bouleversements politiques, sociaux, qui traversèrent ce pays, des tsars aux révolutions de 1905 et 1917.


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Tout au long de soixante ans de carrière, Répine montra ce qu’est la Russie des tsars, surtout les révolutions qui changèrent la face du monde. Il ne fut pas seulement le peintre des fresques historiques, il réalisa ansi environ 300 portraits, dont 70 de Tolstoï et beaucoup d’autoportraits. Sa peinture témoigne d’un retour aux sources et, comme il l’a dit lui-même, il fut «un prodigieux palpeur de l’âme humaine».

La peinture de Répine, sorte de Renoir agité, est puissante, comparable aux grands romans russes du 19ème siècle. Ses toiles décrivent minutieusement l’histoire de la Russie, des jeunes gens dansant dans les vagues, la résistance des Cosaques écrivant au sultan ottoman qu’ils refusent de faire allégeance, la foule fêtant une victoire du peuple (déjà) en 1905, sa fille Véra assise sur une poutre, comme suspendue, des scènes rurales avec Léon Tolstoï labourant lui-même son champ, après avoir libéré ses serfs…


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Ilya Répine : Léon Tolstoi labourant, 1887

Les œuvres du Petit Palais ont été prêtées par la Galerie nationale Trétiakov (Moscou), le musée d’Etat de Saint Petersbourg et le musée d’Art de l’Ateneum d’Helsinki. Grâce à une scénographie dans laquelle le visiteur s’immerge et à l’intensité de la centaine de peintures exposées, la compréhension de l’âme russe devient limpide. Même les portraits de Moussorgski ou de Tolstoï les font apparaître comme des parents un peu éloignés, dont nous voudrions connaître l’histoire.

Jane Hoffmann

  • A voir : Ilya Répine « Peindre l’âme russe » Petit Palais – avenue Winston Churchill – 75008 Paris – 01 53 43 40 00 – petitpalais.paris.fr. Du 5 octobre 2021 au 23 janvier 2022

 

 

 

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