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John Grant revient avec l'album "Boy from Michigan". © Hörður Sveinsson

Playlist WeCulte. «Boy from Michigan» de John Grant, «The Nearer the fountain, More Pure the stream flows” de Dalmon Albarn, “Town’s Dead” de Kojaque, «Renoncer» de Gael Faure et «Rêve capital» de Bertrand Burgalat. Voici nos cinq coups de cœur de la semaine.


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John Grant revient avec l’album « Boy from Michigan ». © Hörður Sveinsson

JOHN GRANT – « Boy from Michigan »

Disponible le 25 juin 2021

(Bella Union / [PIAS])

Le musicien américain John Grant est de retour et annonce la sortie d’un nouvel album «Boy From Michigan», produit par son amie Cate Le Bon. Un opus qui s’accompagne d’un single au titre éponyme et d’une vidéo aux images d’animation étonnantes, réalisée par Casey et Ewan. Un titre qui parle du passage de l’enfance à l’âge adulte : «La chanson est née d’un moment que j’ai vécu lorsque j’avais environ 11 ans et que nous étions sur le point de quitter le Michigan pour le Colorado ; mon meilleur ami m’a pris à part et m’a mis en garde contre « le monde extérieur » raconte John Grant, dont la musique aux influences électro, agit comme un baume.



Avec «Boy From Michigan», il livre un album de 12 morceaux sensibles et élégants, qui s’ouvre par la trilogie « Boy from Michigan », «The Rusty Bull » et « County Fair », dont l’univers n’a jamais été aussi biographique. John Grant d’une voix douce et chaude, se raconte et tacle au passage le rêve américain dans ce qu’il a de négatif. A l’image du titre « Your Portfolio », qui évoque l’Amérique, sa culture dominante et son rapport à l’argent : « C’est là où nous en sommes maintenant aux États-Unis. Nous vénérons l’argent et toute prétention à vénérer autre chose – comme un Dieu aimant par exemple – est tout simplement pathétique. Le caractère ne compte pas. L’intimité ne compte pas. Rien d’autre ne compte. La richesse est sexualisée (…) La chanson semble drôle, mais je pense que c’est probablement l’une des plus sombres et des plus sérieuses du disque.»

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Damon Albarn

DAMON ALBARN«The Nearer the fountain, More Pure the stream flows”

Disponible le 12 novembre 2021

(Transgressive Records /[PIAS])    )

Fondateur des groupes Blur, Gorillaz et The Good, The Bad & The Queen, Damon Albarn a assurément l’âme créative. Il le prouve une nouvelle fois avec l’album «The Nearer The Fountain, More Pure The Stream Flows», qui sortira sur Transgressive Records/[PIAS] le 12 novembre 2021. Un opus inspiré par les paysages de l’Islande, dont il a repris la musique pendant le confinement. Tiré d’un poème de John Clare (« Love and Memory »), reconnu comme l’un des premiers poètes environnementalistes britanniques, le disque se compose d’une collection de 11 morceaux explorant les thèmes de la fragilité, de la perte, de l’émergence et de la renaissance. «J’ai effectué un voyage personnel en travaillant sur ce disque, et cela m’a amené à croire qu’une source pure pouvait encore exister » confie le musicien anglais, dont la voix hypnotique porteuse d’émotion pure, semble planer sur la beauté et le chaos de la nature.



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Kojaque

KOJAQUE“Town’s Dead”

Disponible le 25 juin

(Soft Boy Records/Different Recordings)

Nouvelle sensation de la planète hip hop de Dublin, Kojaque sort son premier album «Town’s Dead», à paraitre sur son label Soft Boy Records via [PIAS] le 25 juin. Un disque révélateur d’un rap épique et intemporel aux ambiances jazz et R&B et aux accents cinématographiques, rappelant les plus belles page du rap US. Un flow unique signé Kojaque, qui explore les thématiques du sexe, de violence, de la dépression ou de la claustrophobie liée à sa ville natale : «Town’s Dead vient du potentiel que je vois à Dublin et dans les gens dont je suis entouré. Il n’y a rien d’autre que du talent et de l’ambition chez les jeunes, l’art et la musique me le rappellent constamment, mais je pense que si souvent la ville vous broie, elle vous enlève votre espoir et votre ambition » dit-t-il : « Je sais que cela peut changer, car beaucoup de mes amis expriment exactement les mêmes souhaits, désirs et frustrations concernant la vie en Irlande. Si nous sommes si nombreux à être sur la même longueur d’onde, alors je sais que les choses peuvent changer, il faut juste une sorte de catalyseur pour amorcer ce changement et pour moi, cela a toujours été l’art et la musique ».


Playlist Weculte : John Grant, Dalmon Albarn, Kojaque, Gael Faure, Bertrand Burgalat


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Gael Faure

GAEL FAURE «Renoncer»

(Zamora Label & Productions)

Une voix douce et feutrée, des mots qui caressent…Gael Faure nous envoûte avec «Renoncer». Un titre et un clip teinté d’humour aux ambiances rurales tourné dans les montagnes de Clermont-Ferrand, en compagnie d’une vache complice, dans lequel le chanteur originaire de la Drôme invite à prendre le temps de goûter aux sentiments vrais et de se reconnecter à sa propre nature  : «Il y a une chose que je me dois de te dire/Cette chose est bien trop précieuse pour ne pas te l’offrir/Je vais te donner à toi tout le temps qu’il me reste/On devra oublier/Goûter à la vraie richesse » chante-t-il sur fond de mélodie au piano et trompette. Une ballade en forme de lâcher prise, qui témoigne de son envie de revenir à la simplicité et de « tordre le coup au superficiel, au faux vrai, à la  parade…», extraite de son nouvel EP « L’eau & la peau », à paraître le 10 septembre.



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Bertrand Burgalat. © AFP / BERTRAND GUAY

BERTRAND BURGALAT«Rêve capital»

(Tricatel)

Quatre ans après «Les choses qu’on ne peut dire à personne», Bertrand Burgalat fait son comeback avec «Rêve capital». Un album aux mélodies qui pétillent, où l’on retrouve son style joyeusement décalé. Une pop flashy pleine d’audace et de vague mélancolie, reflet de la B.O personnelle d’un artiste qui ne se prend pas au sérieux, dont les images poétiques nous enchantent. Le fondateur du label Tricatel invite à voyager dans son inconscient, où la rêverie occupe une place de choix. Car il s’agit bien de cela, parler ici de l’essentiel, d’envol, de liberté, tout en dansant et souriant devant la banalité du quotidien et du «Spectacle du monde», sur un mode hip-hop. Comme avec Philippe Katerine, il y a toujours beaucoup d’humour chez Burgulat qui s’amuse à se définir comme «L’Homme idéal», sur des paroles de Laurent Chalumeau, avec remix électro de Yuksek. Un opus délicieux qui colore nos vies, comme jamais. Un vrai bonheur.

Victor Hache

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