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Après avoir privilégié les ambiances électro, la chanteuse revient avec Mue. Un album marqué par la poésie de la Ville Lumière qui lui permet de se réinventer grâce à un son plus ample et à la présence d’un orchestre à cordes.

Le nouvel album d’Émilie Simon va surprendre ses fans. La chanteuse originaire de Montpellier, qui commencé sa carrière en 2003 en explorant toutes les possibilités offertes par la musique électronique, revient avec Mue. Un disque extrêmement bien produit, au son ample et organique dû à la présence d’un orchestre à cordes, réalisé avec la complicité du musicien électro français Tahiti Boy ou encore du producteur et réalisateur anglais Ian Caple (Tindersticks, Alain Bashung…).

Alors que son album The Big Machine avait bénéficié des climats urbains de New York, où elle a longtemps vécu, celui-ci s’imprègne d’atmosphères plus rétro, propres à Paris, où la chanteuse vit désormais. Trois ans après Franky Knight et ses tonalités mélancoliques, Émilie est aujourd’hui plus radieuse, émue par la poésie de la Ville Lumière, capitale fantasmée des années 1900 à laquelle elle déclare sa flamme : « Il y a une poétique du Paris du début du siècle dernier, que je trouve sublime, confie-t-elle. Ça me fait rêver de penser à la construction de la tour ­Eiffel, du métro, à l’art nouveau. C’est une période magique. »
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=3oAqJDz8oqo&w=560&h=315]
Une nouvelle odyssée pour Émilie Simon, trente-six ans, chanteuse voyageuse et romantique qui se réinvente en étant à l’origine d’une palette musicale aux teintes plus chaudes que celles de ses premières chansons, où elle apparaissait technoïde, femme orchestre aux claviers-synthés commandés depuis son bras électronique : « Je me suis éloignée des machines parce que j’avais envie de cordes. C’est une autre façon d’écrire. »

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Auteure de la BO du film la Marche de l’empereur, elle a toujours été exigeante dans ses choix artistiques, qu’il s’agisse des compositions, des arrangements ou de ses collaborations musicales : « Chaque choix modifie le chemin, ouvre des portes. Avec toujours cette question : jusqu’où je veux aller ? » Une mue naturelle dans laquelle Émilie se révèle sereine et plus féminine au cœur d’un univers « moins conceptuel », souligne-t-elle. « J’ai toujours été féminine. Simplement, la féminité s’exprimait de manière éthérée. Là, elle est plus incarnée. C’est davantage ancré dans le côté humain. » Un album dont les thèmes témoignent du sentiment amoureux et de ses différentes météos intérieures, « la fascination, l’amour idéalisé, la déception, les larmes ». À l’image du single Menteur : « C’est l’idée que nous n’avons pas qu’un seul visage. C’est intéressant de voir quelle facette on veut bien montrer, à quel moment on joue un rôle. »

Il y a des ambiances presque funky ou orientales, des tempos afro-cubains et des ballades féeriques au piano où l’on retrouve sa voix enfantine à la Kate Bush. Un registre qui confirme son talent et son originalité dans le paysage des musiques actuelles. Il va permettre de redécouvrir la chanteuse qui, après s’être longtemps protégée derrière ses instruments sur scène, entend maintenant aller vers les gens. Pour s’ouvrir au monde. Une vraie renaissance.

Album Mue chez Barclay. Tournée du 17 avril au 4 juillet, dont Printemps de Bourges le 25 avril.

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